La chambre criminelle du tribunal de grande instance de Tambacounda (est) a prononcé, mardi, huitième jour de sa première session, deux peines de 10 ans de travaux forcés, dans deux affaires différentes, contre deux hommes reconnus coupables, respectivement de coups et blessures volontaires et de trafic international de drogue.
Amadou Aliou Diallo, 28 ans, inculpé de tentative de meurtre contre Amadou Sow, avait selon l’enquête donné un coup de hache dans le dos de sa victime, pendant qu’il prenait son petit déjeuner. Un acte qu’il expliquait par des injures que ce dernier aurait proférées à son encontre.
Ces faits remontent au 12 avril 2013 à Dar Salam, dans l’arrondissement de Semmé (région de Kédougou). Le certificat médical atteste d’une section du muscle dorsal et d’une fracture de l’omoplate droite, avec des morceaux de fragments osseux, valant une incapacité temporelle de travail de 60 jours à Amadouy Sow. Devant la barre, il a reconnu les faits, tout en tergiversant sur les causes de son forfait.
Considérant que l’intention de tuer ne ressortait de ce dossier, vu que l’accusé venant de derrière aurait pu, s’il voulait ôter la vie à sa victime, viser d’autres parties vitales, comme la tête, l’avocat général a requis sa condamnation à sept ans ferme, pour coups et blessures ayant entraîné une ITT de 60 jours.
L’avocat Me Babacar Diouf a sollicité l’‘’indulgence’’ du tribunal à l’égard de son client, un ‘’délinquant primaire’’ selon lui -, en le condamnant à une peine couvrant la durée de sa détention, la chambre en a décidé autrement.
En prononçant son verdict, la chambre a disqualifié le chef de tentative de meurtre, pour le requalifier en coups et blessures ayant occasionné une ITT de 60 jours. Elle lui a infligé une peine de 10 ans de travaux forcés, assortie de 900.000 francs à titre de dommages et intérêts à payer à la victime et une amende de 250.000 francs.
Quant à Amadou Coulibaly, ressortissant malien, il a été interpellé le 19 janvier 2013, lors d’une opération de gendarmes, alors qu’il traversait la frontière en provenance du Mali en possession d’un sac contenant 3 paquets d’un poids total de 6 kilos de chanvre indien.
Il indiqué qu’un certain Abdoulaye Diarra lui aurait remis ce sac, censé contenir des tissus ‘’thioup’’, à charge pour lui de le remettre à une certaine dame à Kidira. Mais pour l’avocat général, l’itinéraire emprunté par Coulibaly, contournant les différents postes de contrôle de la police des frontières montre qu’il ‘’connaît bien la route’’.
Il a relevé le caractère versatile de l’accusé aussi bien concernant le contenu de son sac, ses caractéristiques. Faisant remarquer son caractère très évasif eu égard au soi-disant propriétaire du sac ainsi que son destinataire, il a requis 10 ans de travaux forcés contre lui.
Son conseil Me Babacar Diouf, a quant à lui demandé à la chambre de condamner ‘’au minimum des peines’’, l’accusé qu’il a présenté comme un ‘’délinquant primaire’’.
La chambre après délibérations, l’a condamné à 10 ans de travaux forcés et à payer une amende de 900.000 francs CFA.