La Société nationale de télécommunication (SONATEL) n’a pas répondu à l’appel public à candidatures pour l’attribution de fréquences 4G parce que les conditions d’attribution ne permettent pas de créer de la valeur ajoutée à l’entreprise et aux parties prenantes, indique un communiqué reçu à l’APS.
"La SONATEL a décidé de ne pas déposer d’offres compte tenu des conditions qui ne permettent pas de créer de la valeur pour l’entreprise et l’ensemble des parties prenantes au vu du benchmark effectué", note le communiqué de l’opérateur de téléphonie.
L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a lancé un appel public à candidatures pour l’attribution de licences et de fréquences autorisant l’utilisation des technologies mobiles 4ème Génération en vue de l’exploitation de réseaux publics de télécommunications 4G au Sénégal.
Le prix de réserve de la licence a été arrêté à 30 milliards de francs CFA pour une licence de 20 ans. La date limite de dépôt était fixée pour lundi dernier.
Le directeur de l’ARTP, Abdou Karim Sall, a déclaré le même jour aux journalistes que la commission d’évaluation mise en place n’a enregistré aucune offre de candidatures de la part des trois opérateurs présents dans le pays.
Il a également annoncé que l’appel à candidatures fermés aux trois opérateurs déjà présents sera ouvert à de nouveaux entrants. Il s’agit des opérateurs internationaux de télécommunications, intéressés par le développement de la téléphonie et de l’internet mobile au Sénégal.
"A titre d’exemple, au Maroc, 2 des 3 opérateurs ont payé l’équivalent de 30 milliards de francs CFA alors que ce pays est 2,5 fois plus peuplé que le Sénégal et 3,5 fois plus riche. Sous ce rapport, le prix total des licences 4G au Sénégal serait évalué autour de 14,5 milliards francs CFA", renseigne la SONATEL.
"De même, en Guinée Bissau, le groupe SONATEL, par le biais de sa filiale Orange Bissau, a pu acquérir les licences 3G et 4G pour un montant de 2 milliards de francs CFA au mois de décembre dernier", mentionne le document.
L’opérateur de téléphonie a tenu à rappeler qu’elle a déroulé avec succès sur le plan technique, une phase pilote de 14 mois qui s’est terminée en mars dernier, à la suite d’une autorisation de l’ARTP faite en 2013
La société nationale de téléphonie réaffirme "son fort intérêt pour la technologie 4G et sa volonté de la développer au plus vite au Sénégal".
"SONATEL, opérateur historique au Sénégal, défend depuis plus de 30 ans des valeurs dont l’éthique et la transparence et reste engagé aux côtés de l’Etat pour l’émergence numérique du Sénégal", conclu le texte.