Pour faire des envois de fonds des migrants l'une des clés du financement du développement inclusif dans les pays de l'UEMOA, il est nécessaire d'inciter le système financier et les opérateurs intervenant dans l'activité de transferts de fonds des migrants à réduire les coûts de transaction liés aux envois, a recommandé une récente étude de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Cette étude intitulée « Impacts macroéconomiques des transferts de fonds mes migrants dans les pays de l'UEMOA » a été réalisé par M. Kpégo Didier Anatole GBENOU cadre à la Direction des études et de la recherche de la BCEAO. L'auteur soutient que cette mesure a pour mérite « d'encourager l'utilisation des voies formelles de transfert et de limiter par conséquent le volume de ces fonds qui, transitent par les canaux informels de façon à optimiser leur orientation vers les investissements ».
Une autre recommandation forte de l'étude est la prise en compte les effets des envois de fonds des migrants dans l'analyse des sources de l'inflation afin d'en déduire les réponses que les Autorités monétaires pourraient apporter aux déséquilibres macroéconomiques susceptibles d'être générés par ces transferts.
Le montant net des transferts reçus par les Etats de l'UEMOA, au cours de 2013, est estimé à 1902,5 milliards de FCFA (environ 3,85 milliards de dollars). Le taux de croissance annuel moyen de ces fonds est de 10,9% au cours de la période 2003-2013.
« Ces fonds influent positivement sur la production réelle par tête, la consommation privée, l'investissement privé et le crédit à l'économie », souligne M. GBENOU.
Cependant, déplore ce cadre de la BCEAO, ils constituent une source de pression à la hausse sur la progression des prix et ont tendance à provoquer, toutes choses égales par ailleurs, une appréciation du taux de change effectif réel.
MS/od/APA