Interpol a placé, à la demande de la France, Papa Massata Diack sur sa liste des personnes les plus recherchées. Le fils de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (Iaaf), Lamine Diack, est l’objet d’un avis de recherche international. Egalement ex-consultant marketing de l’Iaaf, il est dans le viseur de la justice pour des faits de fraude, blanchiment d’argent et corruption dans le cadre de l’enquête sur les affaires ayant récemment touché l’athlétisme.
Eliane Houlette, procureur national financier, a rappelé à Munich, jeudi, en marge de la présentation du rapport de la Commission indépendante de l‘Agence mondiale antidopage (Ama) sur les actes de corruption à l’Iaaf, que Papa Massata Diack avait «refusé de se présenter» devant la justice française. «Il n’a pu être entendu et se trouverait au Sénégal», a-t-elle ajouté, précisant que l’Iaaf s’était portée partie civile dans le dossier.
Dans son nouveau rapport, la Commission indépendante de l’Ama a estimé que la corruption ne pouvait «être attribuée seulement à quelques brebis galeuses agissant de façon isolée». Selon elle, Lamine Diack a créé autour de lui, un cercle proche, ayant fonctionné comme «une structure de gouvernance illégitime» au sein de l’Iaaf. Ses fils Papa Massata et Khalil, «en position de responsabilité» dans le passé, sont impliqués selon la Commission indépendante «dans des agissements douteux et criminels».