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Santé - En attendant le projet de loi sur la médecine traditionnelle: Médecine moderne et traditionnelle collaborent
Publié le vendredi 15 janvier 2016  |  Sud Quotidien
Ébola:
© Agence de Presse Africaine par EAG
Ébola: Forum sur l`évaluation de vaccins potentiels en Afrique de l`Ouest
Dakar, le 20 Janvier 2015 - Un forum sur l`évalution de possibles vaccins anti-ébola réunit du 19 au 20 janvier 2015 à Dakar, spécialistes, décideurs et victimes de la fièvre. Photo: Marie Coll Seck, ministre de la santé et de l`action sociale




Suite à une circulaire du ministre de la Santé et de l’Action sociale datée du 5 octobre 2015, adressée aux médecins chefs de régions pour faire la cartographie des praticiens traditionnels, le rapprochement et la collaboration entre médecins et guérisseurs évoluent dans le bons sens. Dans la mise en œuvre des activités de santé communautaire, la décision de l’Etat d’impliquer des tradipraticiens au même titre que les autres agents communautaires a été saluée par la Fédération des tradipraticiens du Sénégal qui estime que les deux médecines sont contraintes de collaborer, si l’on veut atteindre les objectifs fixés par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) à ses états membres.

En attendant le projet de loi sur la médecine traditionnelle qui est en bonne voie selon des sources bien autorisées, d’importantes mesures viennent d’être prises par les autorités sanitaires du pays dans ce domaine.

En effet, lors d’une audience avec le ministre de la Santé et de l’Action sociale en début d’année, la Fédération des praticiens de la médecine traditionnelle avait déploré leur non implication dans la santé communautaire, leur exclusion des modules de formation et des financements. De quoi conduire les autorités sanitaires à corriger ces manquements en annonçant de nouvelles mesures pour satisfaire ces doléances lors d’une réunion tenue récemment au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Ladite circulaire du 5 octobre dernier adressée aux médecins chefs à cet effet permettra ensuite de faire la cartographie des tradipraticiens et l’élaboration d’un aide-mémoire en vue d’une stratégique sur leurs rôles et responsabilités en santé communautaire.

Sans compter les missions d’évaluation des plans de développement des districts sanitaires dans les 14 régions. Tout comme faire le feed-back aux directeurs des régions médicales pour qu’ils prennent en compte les guérisseurs dans toutes leurs activités.
Toutes ces décisions ont été vivement saluées par les tradipraticiens qui y voient une certaine forme de reconnaissance de leur art ainsi que la place qu’ils doivent occuper pour contribuer à la politique sanitaire du pays.

L’autre mesure de valorisation est la restructuration du ministère qui a élevé dans son organigramme le bureau de la médecine traditionnelle en division administrative puis en cellule directement rattachée au directeur général de la santé.

ABDOULAYE NDAO, PRESIDENT DE LA FEDERATION DES TRADIPRATRICIENS DU SENEGAL : «Nous pouvons beaucoup apporter...»

Nous apprécions ces décisions à leur juste valeur parce que cela faisait partie de ce que nous voulions. C’est-à-dire notre implication au niveau opérationnel dans des districts sanitaires et communautaire. Nous sentons que nous faisons maintenant partie du système de santé. Cela se justifie pour que la médecine moderne collabore enfin avec la médecine traditionnelle. Les gens sauront que nous pouvons apporter quelque chose dans la mesure où nous traitons aussi les malades. Nous pouvons beaucoup apporter dans la prévention contre les maladies. Parce que les populations nous fréquentent et nous écoutent. D’après l’OMS, 80 % des populations font recours à la médecine traditionnelle, s’ils tombent malades. De ce fait, nous pourrons jouer sur la sensibilisation. Mieux, nous ne devons plus rester dans nos cabinets, mais nous devons participer à l’effort de santé publique. En trouvant des réponsées basées sur le savoir de la médecine traditionnelle. La médecine moderne doit être prête à collaborer avec nous. C’est le temps qui l’exige, et l’OMS a dit à ces états membres que l’implication et la prise en compte de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé est nécessaire si nous voulons atteindre les projections mondiales.

ALIOUNE AW, RESPONSABLE DE LA CELLULE DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE AU MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE : «Le Sénégal fait exception dans la sous-région»

Nous sommes aussi le seul pays à disposer d’un document stratégique de santé communautaire. Au regard de ce plan stratégique il y a des mesures prises pour la médecine traditionnelle notamment l’implication des tradipraticiens dans la mise en œuvre. Mieux, le ministre a pris des instructions dans ce sens comme la note circulaire envoyée le 5 octobre dernier Une réunion est également prévue pour le projet de loi qui sera partagé afin qu’il ait des avancées significatives dans le système de santé.
C’est l’aboutissement d’une longue lutte pour une meilleure prise en compte de la médecine traditionnelle dans le système de santé sénégalais. Cette longue lutte a été l’œuvre de tous les acteurs y compris l’Etat qui est allé dans le sens voulu par tous les acteurs de la médecine traditionnelle. L’Etat a pris du temps pour une meilleure compréhension, ouverture et dépassement. Egalement, au niveau institutionnel, il y a des avancées au Sénégal Ce qui y existe, n’existe dans aucun autre pays de la sous-région. Cela va permettre au législateur de prendre toutes les garanties nécessaires au plan institutionnel sur la médecine traditionnelle et aux praticiens de contribuer grandement à l’atteinte des objectifs sanitaires.

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