Le promoteur de lutte Luc Nicolaï est, depuis hier, sous le coup d’un mandat d’arrêt. C’est la décision prise par la Cour d’appel de Dakar qui a corsé la peine qui lui a été infligée en première instance.
Luc Nicolaï voulait être blanchi dans l’affaire de la drogue de Saly. La Cour d’appel de Dakar en a décidé autrement. En plus de le renvoyer en prison, elle a corsé la sanction qui lui a été infligée en première instance, en janvier 2014. En effet, dans sa décision rendue hier, la Cour a infirmé le juge correctionnel, en ramenant la peine de 2 ans à 3 ans ferme. Maintenant, au lieu de 5 ans dont 2 ans ferme, Luc Nicolaï devra purger 5 ans dont 3 ans ferme. Etant donné que le promoteur n’a pas comparu hier, les juges lui ont décerné un mandat d’arrêt. Toutefois, le promoteur de la Petite-côte peut se consoler d’être relaxé du délit d’association de malfaiteurs. Il n’a été reconnu coupable que des faits de détention de drogue et de complicité de tentative d'extorsion de fonds.
Si le mandat d’arrêt est exécuté, Luc Nicolaï devra retourner en prison pour 1 an et 6 mois. Durant sa première condamnation, il n’avait purgé qu’un an et trois mois, avant de bénéficier d’une libération conditionnelle. Par contre, ses complices, le douanier Abdou Khadir Kébé et l’ex-skipper à l’hôtel Lamantin Beach, Djibrine Diop, ont vu leur peine allégée. Tous les deux ont écopé chacun d’une amende de 1,5 million pour tentative d’extorsion de fonds et d’atteinte à l’administration de la justice et détention de drogue. Or, en première instance, le douanier avait été condamné à 5 ans dont 2 ans ferme assortis d’une amende de 100 000 F CFA. Le skipper avait écopé de 1 an et 6 mois ferme avec une amende de 6 millions de F CFA.
Luc Nicolaï et ses complices ont été arrêtés, suite à la découverte de la drogue dans le bureau de Bertrand Touly, PDG de l’hôtel Lamantin Beach. La drogue avait été introduite dans le bureau pour faire chanter M. Touly, puisque la somme de 100 millions lui avaitété réclamée pour bénéficier de la liberté. Même si le coup a foiré, le promoteur et ses complices doivent lui payer des dommages et intérêts d’un montant de 200 millions de F CFA et 300 millions pour le bénéfice de l’hôtel.