Le manager général du projet ’Répondre efficacement à la production et au trafic de médicaments falsifiés’’ (REPT médicaments falsifiés), Michel Frebourg, a manifesté son dépit de voir ‘’l’Afrique être la poubelle pour les médicaments’’, indiquant que ‘’cela doit changer’’.
‘’La législation doit être forte et bien spécifique sur ce problème pour permettre aux pays de se défendre et taper très fort sur les trafiquants’’, a-t-il dit, mardi, en marge du lancement de ce projet financé par l’Union européenne.
Selon lui, le but du projet REPT est de fournir aux 5 pays couverts (Jordanie, Maroc, Ghana, Cameroun et Sénégal) un support et des outils au niveau législatif, réglementaire et des capacités pour pouvoir apporter une réponse cohérente aux phénomènes des médicaments falsifiés.
Cette réponse, a dit Michel Frebourg, se fera en partenariat avec l’Europe qui, aussi, vit ce phénomène des médicaments falsifiés, même si, pour ce continent, il s’agit plutôt des médicaments de confort.
Selon lui, les trafiquants "cherchent à impacter, par les réseaux et filières de criminalité organisées qui passent par l’Europe, pour redonner une certaine virginité aux médicaments avec l’aide de courtiers malhonnêtes sous le couvert de sociétés écrans avant d’envoyer ces médicaments en Afrique’’.
Malheureusement, ce problème est similaire aux maladies infectieuses graves, parce que génèrant, outre une augmentation de la criminalité organisée, un blanchiment d’argent.
‘’Lorsqu’on a beaucoup d’argent gagné illégalement, on veut d’une part le rendre propre, mais aussi on en a suffisamment pour corrompre et provoquer, de fait, une augmentation de la corruption’’, a-t-il expliqué pour s’en offusquer.