Après huit journées de championnat, les entraîneurs Abatalib Fall de la Renaissance de Dakar et Alphousseyni Badji de l’ASC Dahra ont rendu le tablier.
Fall, retourné à son club après une saison à l’US Ouakam (élite sénégalaise), a résisté pendant six journées ponctuées par cinq défaites et une
victoire.
Dans un entretien avec le quotidien Stades, il avait expliqué sa décision par le manque de préparation de la Renaissance de Dakar.
"J’ai pris l’équipe à trois semaines du début de la saison. Il n’y a pas eu de travail hivernal. Nous avons eu à chercher à gauche et à droite pour constituer l’équipe, parce qu’il fallait le faire. Même sur le plan administratif, j’ai essayé d’apporter ma pierre à l’édifice, surtout durant la trêve", avait-t-il ajouté.
"Pour corriger les lacunes, j’ai fait un programme, qui a été remis au manager général du club. Mais on ne me faisait que poireauter", avait encore expliqué le jeune technicien au journal Stades, au sujet de son départ.
L’ancien joueur de l’AS Douanes a regretté aussi le manque de moyens, qui empêche ses joueurs de se préparer convenablement.
Après huit journées, dont deux sans Abatalib Fall, la Renaissance de Dakar continue à broyer du noir. Elle occupe l’avant-dernière place – 13e sur 14 équipes – de la Ligue 2, avec cinq points au total.
Alphousseyni Badji, qui a démissionné de l’ASC Dahra, disait pourtant, il y a tout juste une semaine, que son équipe allait s’en sortir.
Mais la septième défaite de son équipe, sur huit matchs, l’a emmené à plier bagages. Il a dit, dans un entretien publié par Le Témoin Quotidien de ce mercredi, qu’il était difficile de travailler dans un club sans moyens.
"L’ASC Dahra est dans une situation compliquée. Elle est frappée par des difficultés financières, qui ne facilitent pas le travail des techniciens", s’est-il justifié, rappelant que le club lui doit deux mois d’arriérés de salaire.
"Les joueurs ne sont pas motivés et ils peinent à se nourrir correctement", a signalé le technicien. Il dit avoir rendu le tablier pour ne pas constituer lui-même un facteur de blocage de l’équipe.
Avec un seul point récolté en huit journées, Dahra, qui s’est battu pour sauver sa place en Ligue 2, est la lanterne rouge de la saison 2015-2016.