Oumar Sarr a été arrêté pour avoir publié un communiqué accusant le Président Sall d’avoir été financé par de l’argent illicite. Mais pour Moustapha Diakhaté, Wade est «le rédacteur anonyme» de ce «pamphlet injurieux».
Le groupe parlementaire de la majorité trouve «ridicule» et «irresponsable» la «demande d’invalidation de la Présidentielle de 2012» faite par Abdoulaye Wade. Moustapha Diakhaté et ses collègues de Benno bokk yaakaar (Bby) qualifient ainsi de «monument d’abjectes fanfaronnades politiciennes» de l’ancien Président qui a choisi, lundi, Cheikh Tidiane Sy pour lire son message au Comité directeur du Pds. Dans un communiqué, M. Diakhaté constate que le «Pape du Sopi» est un «politicien en crise, politicien de crises» qui n’a qu’une «seule obsession : salir les institutions de la République et installer dans l’imaginaire des populations l’idée factice d’un Sénégal en crise». Il voit d’ailleurs derrière le «pamphlet injurieux» qui a valu à Oumar Sarr son arrestation et son emprisonnement la main de Wade, qu’il considère comme «le rédacteur courageusement anonyme» de ce communiqué portant les accusations contre Macky Sall relativement à l’affaire Lamine Diack.
Le président du groupe Bby estime que le secrétaire général du Pds «doit faire preuve de dignité, de grandeur, de courage pour reconnaître son ignoble forfaiture et présenter ses excuses au Président Macky Sall et aux Sénégalais qui l’ont élu, à l’instar de Messieurs Louis Dreyfus et Jérôme Fenoglio respectivement Président du directoire et directeur du Monde». Diakhaté d’ajouter : «Abdoulaye Wade et ses courtisans doivent comprendre, une fois pour toute que démocratie n’est ni licence ni permis d’insulter. L’injure comme l’offense et les autres détestables propos de borne-fontaine ne sont pas des opinions.» Avant d’avertir que la «campagne immonde» de Me Wade contre «la première institution de la République du Sénégal sera combattue avec la plus grande fermeté».
Le groupe Bby réagit ainsi aux propos de Wade qui affirme, par rapport à l’affaire Diack, que «de l’argent d’origine illicite a été injecté dans le processus électoral de 2012 qui a conduit à l’avènement du régime actuel».