Dialogue social: Le Haut conseil du dialogue social outille les journalistes #aDakar

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Dialogue social: Le Haut conseil du dialogue social outille les journalistes

Publié le mercredi 13 janvier 2016 | Sud Quotidien

© Autre presse par DR
Innocence Ntap Ndiaye, ex ministre de la Fonction publique

Le haut conseil du dialogue social (Hcds) a initie depuis hier, lundi 11 janvier, un atelier de renforcement de capacité à l’endroit des professionnels des médias pour un meilleur traitement des conflits dans le milieu du travail. La rencontre se déroule à Dakar.

«La bonne promotion du dialogue social est tributaire de la qualité de la perception par les acteurs sociaux des enjeux liés aux relations professionnelles et pour satisfaire cette exigence, les organes de presse constituent un levier important d’amélioration de connaissances des acteurs sociaux en matière de dialogue social.».

C’est la vision du haut conseil du dialogue social qui a initié un atelier de renforcement à l’endroit des journalistes. Ouverte depuis hier, lundi, la rencontre qui prend fin le mercredi sera ainsi, l’occasion de promouvoir le dialogue social au niveau des populations, de vulgariser les missions du (Hcds) et d’animer le pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique en collaboration avec les organes de presse.

Pour la présidente de cette instance, Innocence Ntap Ndiaye, une bonne promotion du dialogue social ne saurait être garantie sans l’apport des médias. A cet effet, elle a estimé que la pratique optimale du dialogue social dépend en grande partie de la capacité des acteurs sociaux à faire preuve de pragmatisme en faisant prévaloir la concertation qui est source de consensus en lieu et place de la confrontation qui est génératrice de crispation. « Il ne s’agit pas là d’une volonté de vouloir remettre en cause la fondamentale liberté d’expression de la presse. Il s’agit plutôt de tirer profit des non moins essentielles potentialités des patrimoines immatériels que sont la presse et notre tradition de dialogue social pour relever le défi universel de développement économique et social auquel aucune nation ne peut se soustraire » a-t-elle déclaré.

Le ministre du travail, Mansour Sy, a accentué son allocution sur le sens de la responsabilité du journaliste. Selon lui, le journaliste est un facteur de stabilité, mais aussi d’instabilité par la manière de traiter l’information. «Dans son rôle d’informer, le journaliste doit être pédagogue pour rendre son produit digeste, pertinent, car si l’information est mal comprise, ou dénaturée, cela peut installer une situation de conflit» a-t-il avancé.

Le président du syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), Khaliloulah Ndiaye a quant à lui fait un plaidoyer sur le code de la presse. A en croire M. Ndiaye, les journalistes règlent le problème des autres secteurs en s’oubliant. Et d’avancer : «malgré son dynamisme, le secteur de presse reste celui le plus précaire avec des retard de salaires qui sont très récurrents, absence de contrats, entre autres.»