La commission d’éthique de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) a recommandé jeudi la suspension à vie de trois de ses anciens dirigeants, dont le Sénégalais Papa Massata Diack, selon plusieurs médias citant un communiqué de l’organisation.
Ils sont "reconnus coupables de diverses violations du code antidopage de l’IAAF".
Consultant en marketing de l’IAAF, à partir de 2008, Papa Massata Diack a gelé ses activités au service de l’organisation en décembre 2014, à la suite des accusations dont il est l’objet.
La commission d’éthique a recommandé la suspension à vie du Russe Valentin Balakhnichev, qui a exercé les fonctions de trésorier de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme jusqu’en décembre 2014. Ce citoyen russe est un ancien président de la Fédération russe d’athlétisme.
La même mesure est également valable pour Alexei Melnikov, un ex-entraîneur de l’équipe de marche de Russie.
Le médecin français Gabriel Dollé, chargé de la lutte antidopage à l’IAAF jusqu’en fin 2014, est également reconnu coupable. Il a écopé d’une suspension de cinq ans.
Dans un entretien avec la radio privée sénégalaise RFM, en décembre dernier, Papa Massata Diack avait nié les faits pour lesquels il était visé.
Il a déclaré n’avoir "jamais été mêlé de près ou de loin" à une affaire d’extorsion de fonds pour couvrir des faits de dopage. Il dit être prêt à se défendre en justice au Sénégal, "pas en France", concernant ces accusations.
"Les suspensions à vie annoncées aujourd’hui envoient un message on ne peut plus fort, et ceux qui tentent de corrompre ou de pervertir l’athlétisme seront menés devant la justice", a réagi le nouveau président de l’IAAF, Sebastian Coe, dans un communiqué, en avalisant de facto les sanctions prises par la commission d’éthique.
"Ces quatre personnes, qui ont été reconnues coupables et sanctionnées, ne sont plus liées en aucune manière avec l’IAAF", a-t-il précisé.
Le conseil de l’IAAF - une structure qui fait office de gouvernement de l’organisation - va se prononcer sur la recommandation faite par la commission d’éthique concernant les quatre personnes visées. Il donnera le verdict final de l’affaire.
L’Agence mondiale antidopage avait publié la première partie de son rapport sur les pratiques dopantes et les faits de corruption dans l’athlétisme, le 9 novembre dernier.
Elle doit dévoiler la seconde partie de ce rapport, le 14 janvier.