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La réduction des émissions de méthane entérique au centre d’un conclave à Dakar

Publié le vendredi 8 janvier 2016 | Agence de Presse Sénégalaise

Des chercheurs du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Sénégal et des experts internationaux sont réunis depuis ce jeudi à Dakar, afin "d’identifier les voies d’intensification en élevage de ruminants pour améliorer la sécurité alimentaire, tout en réduisant les émissions de méthane entérique".

Cette rencontre est organisée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) de France et avec l’appui de l’initiative "Climate clean air coalition" (CCAC).

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Méthane Entérique » coordonné par la FAO et la Global Research Alliance (GRA). Il est financé par l’initiative CCAC. L’objectif est "d’identifier les voies d’intensification des productions animales à base de ruminants dans les pays du sud en améliorant la sécurité alimentaire, tout en réduisant les émissions de méthane entérique.

Le méthane entérique est un gaz à effet de serre dont l’émission est imputable à l’élevage bovin.

Selon Alexandre Ickowicz, vétérinaire et chercheur au CIRAD de France, "ce projet va se focaliser sur l’intensification de la production laitière".

"On va montrer qu’on est capable d’intensifier la production de façon écologique, ce qui va diminuer les émissions de méthane", a relevé M. Ickowicz.

Selon lui, "l’origine du méthane (entérique) est lié à l’ingestion, par les animaux, de rations pauvres en énergie et en azote".

"Or, plus les animaux mangent pauvre plus ils émettent de méthane", a-t-il expliqué, ajoutant qu’"il a déjà été montré qu’en améliorant l’alimentation de ce cheptel, on réduit les émissions de méthane".

Le projet « Méthane Entérique » est prévu pour une durée de trois ans. Il est financé par l’initiative CCAC sur des fonds néozélandais et porte sur quatre régions : Asie du sud, Amérique latine, Afrique de l’Est et de l’Ouest.

Cinq pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal) sont concernés par ce projet.