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Baisse du prix du baril du pétrole: Bronca des automobiles
Publié le vendredi 8 janvier 2016  |  Sud Quotidien
Un
© Autre presse par DR
Un station d`essence




Les automobilistes n’approuvent pas le mutisme de l’Etat sur la baisse du prix du baril de pétrole. Rencontrés hier mercredi 6 janvier 2016 dans les différentes artères de la capitale sénégalaise, ils ont émis le souhait de voir le carburant baissé.
C’est inadmissible que le pétrole se vende plus cher au Sénégal qu’au Mali, alors qu’il transite par notre pays. Tel un slogan, cette phrase sort de la bouche de la quasi-totalité des automobilistes.

Une désolation amplifiée par la baisse vertigineuse du prix du baril de pétrole depuis plus d’un an. Mieux, lors de la campagne présidentielle, «le chef de l’Etat Macky Sall avait pris l’engagement de baisser le prix du carburant, mais jusqu’à ce jour rien de concret», soutiennent certains qui relèvent juste «la suppression de la quittance qui n’impacte que sur les propriétaires des voitures».

Samba Ngom, chauffeur de taxis habitant de Mbour et travaillant à Dakar déclare: «Nous sommes déçus par rapport au mutisme de l’Etat sur la baisse du prix du baril du carburant. Depuis plus d’un an, le prix du baril de pétrole ne cesse de dégringoler. Mais, l’Etat n’y parle même pas. Nous demandons au chef de l’Etat de tenir sa promesse de campagne entre les deux tours consistant à baisser le prix du carburant. Lorsque les prix du transport sont abordables, les gens se déplacent et lorsqu’ils se meuvent les affaires marchent forcément. Par conséquent, il faut que l’Etat le sache et essaie de jouer sur la baisse du carburant. Déjà, les gens disent tous les jours que Dieu fait «Deukh-Bi Daa Degueur» (la vie est de plus en plus dure). Donc, nous attendons toujours le chef de l’Etat sur la question», a-t-il fait savoir.

«J’ai commencé à conduire alors que le litre coûtait 300 F CFA, ensuite 500 F CFA et 690 F CFA aujourd’hui. Nous aurons bien aimé que le litre revienne à 500 F CFA. Nous travaillons pratiquement à perte, parce que nous consommons au minimum 25 000 F CFA de carburant par jour. Et certains propriétaires de voitures s’en foutent de ce que vous gagnez par jour. Leur seule préoccupation, c’est le respect du contrat. Ce qui fait qu’il nous arrive de rentrer bredouille. Vraiment, c’est difficile. Il faut que les autorités nous aident», a lancé Manga Diouf, chauffeur de car rapide. Mouhamadou Ndour, chauffeur particulier embouche la même trompette : «Franchement, je trouve que le carburant est cher. Je transporte des élèves. Et à la descente, je trouve le moyen de faire du «clando» juste pour pouvoir disposer du carburant devant me permettre d’assurer le transport de ces élèves le lendemain. Il faut que le président pense au maillon faible de la société».

Moctar Diallo, pompiste à la station Jet d’Eau «J’ai fait 31 ans dans ce métier. Je reçois toutes les complaintes des transporteurs, particuliers et autres. Mais, tous se plaignent de la cherté du prix du carburant. D’ailleurs, avant-hier, j’ai vendu du carburant à un ressortissant ivoirien. Mais, il a été surpris de la cherté du prix du carburant. Car, il disait qu’en Côte d’Ivoire le litre d’essence coût 650 F CFA, alors qu’ici l’essence coûte 795 F CFA et le gazole 690 F CFA».

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