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Menace de perturbation de l’année scolaire et universitaire: La malédiction des accords non respectés
Publié le vendredi 8 janvier 2016  |  Enquête Plus
Dîner-débat
© Primature par A.SECK
Dîner-débat sur l`éducation avec le Premier ministre
Dakar, le 10 Décembre 2015 - Le Premier ministre a pris part au dîner débat organisé par le gouvernement du Sénégal sur le thème "l’école sénégalaise face aux défis de l’agenda éducation 2030".




L’école sénégalaise n’en a pas encore fini avec les grèves répétitives. Les mauvais résultats causés par la dualité entre le gouvernement et les enseignants n’ont rien changé. Mais au rythme où vont les choses, la sincérité de l’Etat sur la question risque d’être remise en cause.

L’accalmie notée dans le système éducatif sénégalais, depuis le début de l’année scolaire, risque d’être de courte durée. Les syndicats d’enseignants menacent de reprendre la grève. En guise de cadeau de fin d’année, plusieurs dirigeants syndicaux du moyen/secondaire ont fait des sorties pour avertir les gouvernants. Le Syndicat de l’enseignement supérieur (Saes) est lui passé à la vitesse supérieure, en déposant un préavis de grève dans toutes les universités du Sénégal. Le motif est le même, pour tous les syndicats : « le non-respect des accords signés par le gouvernement ».

Le 30 avril 2015, l’Etat et les syndicalistes avaient signé un accord pour mettre fin aux perturbations. Malgré les engagements fermes des autorités étatiques, sous la direction du Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, pratiquement aucun point n’a été satisfait. Selon le procès-verbal de cette rencontre, le gouvernement avait promis de satisfaire, entre autres points : les questions de l’habitat social, la validation aux 2/3 des années de volontariat, de vacation et de contractualisation, le régime indemnitaire, la formation diplômante (IA, des titulaires de certains diplômes spéciaux…), la lenteur de la mise en solde et du paiement.

Ces accords avaient pourtant suscité un grand espoir chez les acteurs de l’éducation et les parents d’élèves, du fait des garanties du ministre de la Fonction publique. « Le gouvernement a pris des engagements soutenables, en signant un protocole d'accords avec le Grand Cadre des syndicats d’enseignants », disait-elle. Apparemment satisfaite et sûre d’elle, Mme Viviane Bampassy avait ajouté : « Nous venons de très loin, parce que le gouvernement (de l'ancien régime) avait pris des accords qu’il ne respectait pas. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous n’avons pris que des accords réalistes et réalisables ».

Sur la validation, il était prévu un comité ad-hoc qui devait se réunir le 5 mai dernier et rendre ses conclusions au plus tard le 30 juin 2015. Concernant les titulaires des diplômes spéciaux, la commission ad-hoc devait rendre ses conclusions dans un délai d’un (1) mois, à compter du 15 avril 2015, date de sa première réunion. Autrement dit, les conclusions devaient être disponibles, le 15 mai dernier. « Là non plus, aucun résultat », déplorent les syndicalistes.

Pourquoi malgré cette assurance, le gouvernement n’a pas respecté sa parole ? Il est très difficile de répondre à cette interrogation. Ce qui semble être sûr, c’est que le système éducatif est bien parti pour être perturbé cette année aussi. Pour donner le coup d’envoi, le Saes a déjà déposé un préavis de grève, ce mardi. Les enseignants du supérieur accusent le gouvernement de ne pas respecter le protocole d’accords signé depuis le 16 mars 2015. Le document en question englobe plusieurs point, notamment, la réforme des titres universitaires, les budgets des universités, la revalorisation de la prime académique et de la pension de retraite. Les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye comptent paralyser les universités, si l’Etat ne satisfait pas leurs revendications.

Donc, le système éducatif continuera à être pris en otage par le gouvernement et les syndicats avec toutes les conséquences que cela engendre.
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