Ravages causés par la prolifération du plastique: Santé et environnement menacés #aDakar

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Ravages causés par la prolifération du plastique: Santé et environnement menacés

Publié le mercredi 6 janvier 2016 | Sud Quotidien

© aDakar.com par DF
Les syndicats du nettoiement pour l`application des accords
Dakar, le 13 Mai 2015 - Le coordonnateur du Front unitaire des syndicats du nettoiement (FUSN), Madany Sy, a appelé, mercredi à Dakar, la Communauté des agglomérations de Dakar et la Communauté des agglomérations de Rufisque (Entente CADAK-CAR), à la mise en œuvre des engagements signés dans le protocole d’accord du 30 avril dernier.

Au-delà du spectacle désolant qu’offre la prolifération des sachets plastiques de faible micronnage accrochés aux arbres et disséminés dans les rues de nos villes, c’est la santé des populations, l’agriculture, la pêche, l’élevage et le tourisme qui sont menacés. C’est ce qu’a expliqué Ibrahima Fall Junior, conseiller technique en communication, coordonnateur de la cellule de communication du ministère de l’environnement et du développement durable, que nous avons joint au téléphone.

La prolifération des sachets plastiques offre un spectacle épouvantable à l’entrée de nos villes. Ce péril plastique n’est pas sans danger sur la santé des populations, le bétail, l’agriculture et le cadre de vie. Ibrahima Fall Junior, conseiller technique en communication, coordonnateur de la cellule de communication du ministère de l’environnement et du développement durable, joint au téléphone, ne dit pas le contraire. «Le plastique a plusieurs méfaits sur la santé, sur l’environnement et sur le cadre de vie. Sa dissémination dans les différents milieux naturels, avec sa durée de vie estimée de 3 à 4 siècles, constitue un sérieux problème environnemental qui affecte la santé, l’agriculture, la pêche, l’élevage et le tourisme», déclare-t-il.

Tout en rappelant l’effet d’encombrement causé par les plastiques dans les systèmes de canalisation et d’évacuation des eaux, le conseiller technique en communication du ministre de l’environnement et du développement durable a également signalé que les sachets plastiques polluent le cadre de vie. «Les sachets plastiques constituent une véritable source de pollution visuelle, car leur dispersion dans les paysages défigure les rues de nos villes et villages. Ils peuvent aussi être à l’origine de l’encombrement des caniveaux et des égouts contribuant ainsi à la récurrence de déversement des eaux usées ou de phénomènes d’inondations», a-t-il soutenu.

Avant de rappeler ses méfaits au plan écologique : «les sachets plastiques participent à la dégradation des terres de culture et entrainent une baisse des surfaces agricoles, du taux d’infiltration du sol et la réduction du rendement agricole». Pis, nous apprend Ibrahima Fall Junior, «les sachets plastiques peuvent inhiber la photosynthèse et la germination des graines, impactant ainsi négativement la régénération des peuplements». Le spécialiste en communication du ministère de l’environnement a aussi signalé la dangerosité des sachets plastiques dont l’ingurgitation est une cause d’indigestion, d’étouffement et de mortalité du bétail et des mammifères marins.
Au plan sanitaire, toujours selon M. Fall, «le brûlage des déchets plastiques entraine la production de polluants organiques persistants comme les dioxines et les furannes qui provoquent le cancer, l’irritation des yeux ainsi que des maladies cardiovasculaires et respiratoires aigus».

Près de 103 tonnes de plastiques importées par an

«D’après une étude menée par le Programme National de Gestion des Déchets en 2014 : 102 698 343 tonnes de plastiques sont importées chaque année au Sénégal conduisant ainsi à une production annuelle estimée à 193 000 tonnes de déchets rejetés dans nos ordures ménagères et assimilées. En revanche, seule une quantité de 8 040 tonnes de déchets plastiques est collectée en vue d’un recyclage et/ou d’une valorisation», a signalé Abdoulaye Bibi Baldé. «Ces chiffres sont assez éloquents et devraient nous amener à repenser nos modes de consommation et de production pour les rendre plus viables et respectueux de l’environnement», poursuit-il.