La sociologue Fatou Sow Sarr, directrice du Laboratoire genre de l’institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) de l’université de Dakar, salue les 15 mesures de réforme de la Constitution annoncée par le chef de l’État, Macky Sall, lors de son discours de fin d’année à la nation. Invitée du jour de l’émission politique de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 3 janvier, Fatou Sow Sarr a toutefois estimé que la mesure relative au statut de l’opposition se heurte à l’absence de reconnaissance du droit à la contestation comme en témoigne l’arrestation d’Oumar Sarr n°2 du Parti démocratique sénégalais (Pds).
Invitée de l’émission politique Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 3 janvier, Fatou Sow Sarr, directrice du Laboratoire genre de l’institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) de l’université de Dakar a déploré l’arrestation d’Oumar Sarr n°2 du Parti démocratique sénégalais (Pds). Interpellé sur l’annonce du renforcement des droits de l’opposition et de son chef par Macky Sall, lors de son discours du nouvel an, la directrice du Laboratoire genre de l’Ifan a indiqué que cette annonce du chef du président de la République se heurte à l’incarcération du numéro 2 des libéraux. «Reconnaitre le statut de l’opposition, c’est lui reconnaitre son droit à la contestation. À mon avis, c’est inacceptable dans une démocratie avancée comme celle du Sénégal, que quelqu’un comme Oumar Sarr soit, aujourd’hui, en prison parce qu’il est le chef de l’opposition. La mise en pratique du principe de reconnaissance du statut de l’opposition et de son du chef favorisera des rapports plus apaisés entre pouvoir et opposition».
Toutefois, la sociologue a salué les 15 mesures de réforme constitutionnelle annoncées par le président de la République. La sociologue a, en effet, qualifié ces mesures d’avancées majeures qui contribueraient au raffermissement de la démocratiesi toutefois, elles sont mises en œuvre. Prenant le cas du point concernant l’acceptation des candidats indépendants aux différentes élections, la sociologue a déclaré : «si le citoyen a maintenant le droit de participer à n’importe quelle élection, je trouve que c’est une avancée majeure parce que ce n’est pas normal que les partis politiques qui ne sont que des associations comme les autres puissent avoir le contrôle total, absolu et exclusif de la gestion de la cité».
Par ailleurs, la sociologue s’est félicitée également de l’engagement renouvelé du chef de l’État à réduire la durée de son mandat de 7 ans à 5 ans. Selon elle, que le premier des Sénégalais maintienne le sens de la promesse au moment où l’on combat la corruption mais aussi où l’on dénonce toute forme de dérives et de laxisme dans notre administration est encourageant. «On ne peut pas bâtir le Sénégal de demain s on ne revient pas sur les valeurs fondatrices de notre société», a souligné la sociologue.