Le coordonnateur national du mouvement ‘‘Aar Sa rew’’ a rappelé les hommes politiques à leurs obligations samedi dernier lors du lancement officiel des activités de sa structure. Il a aussi invité les partenaires du Sénégal à plus de sévérité quant aux conclusions des rapports des corps de contrôle.
‘‘Depuis 60 ans nous sommes presque en pause. Nos élites politiques ont montré toutes leurs limites. Une preuve c'est la récurrence des revendications populaires et syndicales dans tous les secteurs de notre société. Il est temps que nous nous affranchissions de la férule des partis qui nous ont pris depuis longtemps en otage’’, s’est désolé Ibrahima Faye. Le chef du mouvement ‘’Aar sa rew’’ par ailleurs frangin de la première dame Marième Faye s’insurge contre le surplace dans les différents secteurs d’activité.
Un mal dû, selon lui, à l’incurie des hommes politiques. Ni l'élevage, ni l’agriculture, ni la pêche, ni l'artisanat n'ont évolué d’après une analyse qu’il a faite durant un rassemblement tenu samedi à Ndioum pour le lancement des activités officiel de son mouvement. ‘‘Nous n'avons à ce jour aucune politique de croissance ni exogène ni intensive. Nous venons de perdre 52 places, nous sommes bourrés par la politique politicienne’’, a-t-il poursuivi. Le coordonnateur déplore non seulement les limites des politiques. Et est d’avis que l’incitation au travail, prônée par les autorités centrales, est un faux-appel ‘’puisque les éleveurs parcourent 800 km avec le troupeau, les femmes sont debout à 4 heures du matin pour vendre du poisson, les jeunes se livrent au gardiennage 12 heures par jour, les diplômés acceptent le travail sous-payé malgré leur qualification...’’, ce qui est pour lui une preuve que les citoyens sont en avance sur les politiques.
Après cette revue générale des maux dont souffre le Sénégal, le coordonnateur de ce mouvement apolitique, qui continue sa massification sur le territoire national, soutient qu'il n'aura pas un candidat spécial pour la prochaine présidentielle. Toutefois l’appel du pied au président Macky Sall est on ne peut moins clair. ‘‘ Si l'actuel chef de l'Etat ne répond pas à nos aspirations, nous n'allons pas le soutenir’’, a-t-il prévenu. Par ailleurs, pour la question de la bonne gouvernance, Ibrahima Faye a interpellé les représentations diplomatiques présentes à Dakar notamment celles de l'Union Européenne et des Etats-Unis en soulevant la question sur le détournement des deniers publics. ‘‘Nous allons adresser des lettres à celles-ci pour leur demander d'interdire toute personne épinglée (ministres, directeurs généraux, hommes d'affaires) par des corps de contrôle de l'Etat de fouler leur sol et ceci à titre conservatoire, tant que le dossier est en instruction’’, a-t-il plaidé, dénonçant par la même occasion ‘’leur complaisance par rapport aux gouvernants’’.