Le Sénégal perd chaque année 85à 90 milliards FCFA (environ 128 à 144 millions de dollars) du fait de la dégradation de ses terres, a révélé mercredi à Dakar Président du conseil d’administration (PCA) de l’Institut national de pédologie (INP), Fallou Dièye
Il s’’adressait à la presse à l’issue de l’atelier national sur le thème « Sols et changements climatiques : stratégies d’amélioration de la productivité agricole » organisé par l’IINP, le NEPAD et la FAO.
« Un des enseignements majeurs de l’atelier est que la dégradation des sols est très avancée au Sénégal », ajoute-t-il.
Ce phénomène qui résulte de l’érosion hydrique, éolienne, la salinisation et l’acidification a été évaluée à un minimum de 1% du Produit intérieur brut (PIB) du Sénégal.
Ce qui fait dire à M. Dièye que « cela nécessite une réaction importante et dans le long terme ».
Selon lui, c’est la raison pour laquelle le gouvernement avait adopté un cadre national d’investissement stratégique pour la gestion durable des terres (CNIS/GDT) qui est un cadre de concertation et de mise en commun des efforts des différentes structures pour lutter contre la dégradation des terres.
De l’avis toujours de M. Dieye, un autre enseignement très fort de l’atelier est l’absence de connaissances suffisamment précises des sols au Sénégal pour pouvoir lutter contre leur dégradation.
« Nous disposons d’une carte à 1/1000.000 ème qui date de 1965 et différentes cartes à échelle plus petite (1/50.000 ème) pour des zones relativement limitées comme la vallée du fleuve Sénégal (Nord) », regrette le PCA de l’INP.
L’atelier a, à cet égard recommandé la mobilisation de plus de moyens humains et financiers pour une connaissance plus précise des sols du pays.