Le taux de croissance du PIB réel pour l’année 2015 est estimé à 6,4%. L’annonce est du Ministre de l’économie des finances et du plan Amadou Ba. Il s’exprimait hier, mardi 29 décembre lors d’une rencontre de son département avec le secteur privé national.
L’activité économique du Sénégal affiche une orientation favorable en 2015 avec un taux de croissance estimé à 6,4%. C’est du moins ce qu’a déclaré le Ministre de l’économie, des finances et du Plan Amadou Ba. Il s’exprimait hier, mardi 29 décembre, lors d’une rencontre de travail de son ministère avec le secteur privé national. Selon le ministre, le taux de croissance qui sera réalisé en 2015 se situe au-dessus de la moyenne de 3,2% enregistrée sur la période 2005-2011.
«L’activité économique s’est inscrite sur une bonne tendance en 2014 et affiche en 2015 une orientation très favorable. Notre objectif au début de l’année était de réaliser un taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel de 5,4%, il devrait se situer au moins à 6,4% au terme de cette année 2015, soit bien au-dessus de la moyenne de 3,2% enregistrée sur la période 2006-2011», a fait savoir le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
Il renseigne que cette performance reflète les résultats remarquables observés dans le sous-secteur agricole grâce à une politique mieux orientée et à un accroissement effectif de l’Etat en termes de mise à disposition de moyens adéquats dans un contexte de bonne pluviométrie. En plus de cela, il indique qu’il y a le dynamisme du secteur secondaire favorisé entre autres par l’amélioration de l’offre énergétique, le renforcement des activités de construction, la relance des industries chimiques du Sénégal (Ics) ainsi que le maintien de la vigueur des activités de services.
Pour l’année 2016, le ministre soutient que cette tendance se consoliderait en liaison avec la poursuite des investissements structurants et l’amélioration du climat des affaires.
Prenant la parole, Mansour Kama, président de la confédération nationale des entreprises du Sénégal (Cnes), souligne la nécessité d’interroger la qualité de la croissance. Parce que selon lui, elle repose pour une bonne part sur la saison des pluies qui a été bénéfique. « Même si cela traduit la volonté de l’Etat de mettre un accent particulier sur l’agriculture, il faut veiller à ce qu’on ait des piliers de la croissance du Pib qui soient durables. Et pour cela nous trouvons que l’industrialisation du pays doit être au cœur du débat. Tant que nous n’avons pas développé une valeur ajoutée manufacturielle locale pour permettre de créer des emplois et faire en sorte que le Sénégal importe moins et produise plus, nous aurons toujours une croissance biaisée », se désole-il.