Les 11 présumés homosexuels arrêtés à Kaolack, jeudi dernier, ne connaitront finalement pas de mandat de dépôt. Pour cause, le procureur de la République estime qu’il n’y a pas suffisamment de preuves pour retenir des charges contre eux. Ainsi, les 11 personnes arrêtées la semaine dernière à Kaolack par la police pour pratiques homosexuelles présumées hument, depuis hier, l’air de la liberté. Selon une source proche du dossier, les mis en cause ont été relaxés dans la journée. Ils ont été présentés lundi au maitre des poursuites, avant de bénéficier d’un retour de parquet. Cependant, ils ne sont retournés dans les locaux du commissariat central de Kaolack. Ils ont été acheminés dans un lieu tenu secret, pour les protéger de la foule qui, quelques heures plus tôt voulait avoir leur peau.
En effet, dans la matinée du lundi, une foule en furie avait pris d’assaut le commissariat pour s’opposer à tout transfèrement des prévenus. Ces populations avaient dans l’idée de les lyncher. Ce faisant, les forces de l’ordre ont dû employer la manière forte pour disperser la foule. Ces 11 individus ont été arrêtés dans la nuit du jeudi 24 dernier alors qu’ils étaient en train de célébrer le mariage de deux de leurs camarades dans l’enceinte du lycée Ibrahima Diouf de Kaolack. Parmi eux figurent un enseignant, quatre tailleurs, quatre étudiants, un délégué médical et un boucher. Plusieurs participants ont réussi à prendre la tangente. Dans cette affaire, des perquisitions ont été menées aux domiciles des personnes arrêtées. Des pièces à conviction ont été emportées.
Toujours est-il que cette affaire n’a pas encore fini de faire parler d’elle. Car, des voix de religieux s’élèvent pour demander que la police approfondisse l’enquête. Ces responsables veulent mettre un terme à une pratique qui les inquiète.