Depuis la révélation par Le Monde des déclarations de Lamine Diack devant la justice française, évoquant un financement de la classe politique sénégalaise par la fédération russe d’athlétisme, soupçons et accusations fusent à Dakar, malgré l’absence d’éléments probants.
C’est l’histoire d’un vieux sage qui faisait la fierté de son pays et qui a vu, un matin de novembre 2015, le ciel lui tomber sur la tête. À 82 ans, le Sénégalais Lamine Diack pouvait s’enorgueillir d’un parcours prestigieux, entre sport et politique. Ancien sauteur en longueur devenu par la suite directeur technique national de l’équipe sénégalaise de football, brièvement maire de Dakar (1978-1980), puis vice-président de l’Assemblée nationale, il allait présider la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) pendant plus de quinze ans…
C’est cet homme au pedigree immaculé, fierté de ses compatriotes, qui s’est retrouvé en garde à vue à Paris, le 2 novembre, confronté aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), avant d’être mis en examen pour corruption passive, blanchiment aggravé et corruption.
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