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Financement présumé de candidats à la présidentielle de 2012 et cie: la société civile exige l’ouverture d’une information judiciaire
Publié le mercredi 23 decembre 2015  |  Sud Quotidien
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". Photo: Me Assane Dioma Ndiaye, avocat des parties civiles




Le financement présumé de certains candidats à la présidentielle de 2012, ainsi que certaines organisations de la société civile pour renverser Abdoulaye Wade, porte atteinte à l’honneur du Sénégal. C’est du moins la conviction de certains membres de la société civile, à l’image de Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Lsdh et d’Aboubacry Mbodj, secrétaire général de la Raddho. Tous exigent l’ouverture d’une information judiciaire pour tirer cette affaire au clair.

La polémique suscitée par les aveux prêtés à Lamine Diack, ancien président de l’Iaaf, concernant la destination de l’argent issu de la corruption, continue de faire couler beaucoup de salive.

En effet, la société civile s’est mêlée à la danse pour exiger la lumière sur le présumé financement de certains candidats à la présidentielle dernière et à celle législative de 2009, ainsi que l’aide financière octroyée à certains membres de la société civile. Joint au téléphone hier, lundi 21 décembre, Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Lsdh, trouve «qu’il faut naturellement ouvrir une information judiciaire aujourd’hui». A l’en croire, «il y a certainement des traçabilités. Il y a de l’argent qui est parti des comptes bancaires».

Ainsi donc, pour lui, «le Sénégal a l’obligation, par le biais de l’Etat, de faire en sorte qu’on sache réellement ce qui s’est passé à partir des déclarations de Lamine Diack pour qu’on puisse s’ajuter à l’avenir». Malheureusement, se désole-t-il, «au Sénégal, le problème, c’est qu’on ne purge pas les contradictions». Qui plus est, selon le droit-de-l’hommiste, «aujourd’hui, on fait arrêter des journalistes, des opposants et on ne cherchera jamais à faire la lumière autour de cette affaire».

Même son de cloche du côté de la Raddho, par la voix de son secrétaire général, Aboubacry Mbodj. Interpellé sur le même sujet, M. Mbodj a répondu sans ambages que «l’Etat doit ouvrir une enquête judiciaire pour mettre la lumière sur cette affaire». Catégorique, il trouve que «la lumière doit être faite sur ces révélations qui sont extrêmement graves et qui portent atteinte à l’honneur du Sénégal et à la crédibilité de ses institutions politiques». C’est pourquoi, poursuit-il, «nous exigeons une information judiciaire sur cette affaire pour que les responsabilités soient situées». Cela, estime-t-il, «pour que ceux qui ont reçu cet argent-là soient identifiés et soient traduits devant la justice».
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