Le numéro 2 du Pds a été placé hier sous mandat de dépôt. Oumar Sarr a été inculpé pour «faux et usage de faux» et «diffusion de fausses nouvelles». Son avocat Me El Hadj Amadou Sall parle de «séquestration».
Oumar Sarr a passé sa première nuit à Rebeuss. Il a été placé sous mandat de dépôt, selon son avocat et camarade de parti, Me El Hadj Amadou Sall, pour «faux et usage de faux et diffusion de fausses nouvelles». Le secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais était en garde à vue depuis vendredi, après un communiqué jugé «offensant» contre Macky Sall dans le cadre de l’affaire Lamine Diack. La défense rapporte les propos du coordonnateur du Pds devant le juge d’instruction. «Oumar Sarr a insisté, revêtu de son écharpe de député, qu’il a fait mentionner dans son procès-verbal d’audition qu’il est député à l’Assemblée nationale qui est actuellement en session et son immunité parlementaire n’étant pas levée», a dit Me Sall qui estime, en conséquence, que «dans ces circonstances, la Constitution interdit qu’il soit poursuivi, recherché et arrêté». Mais, souligne-t-il, «en dépit des dispositions claires de la Constitution, il a rappelé qu’il est inculpé».
Alors, El Hadj Amadou Sall se pose des questions : «Que vient faire un «faux» dans le communiqué du Pds ? Quelle est la fausse nouvelle qui a été diffusée ? » Le responsable libéral et ses camarades considèrent que Oumar Sarr est détenu «arbitrairement», qu’il s’agit d’une «séquestration» et d’une «violation de la Constitution». Et l’avocat d’avertir que la Cour pénale internationale est «compétente pour juger de toutes les autorités policières et judiciaires qui commettent une forfaiture de cette nature».