Dakar (Sénégal) - L'ex-patron de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack, a été de nouveau mis en examen lundi pour corruption pour son implication supposée dans un réseau lié au dopage créé en 2011.
Selon l'Agence France Presse (AFP), qui relaie l'information, le Sénégalais est soupçonné d'avoir fermé les yeux sur des cas de dopage, notamment d'athlètes russes, en échange d'argent.
Les enquêteurs de l'Office centrale de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) le suspectent aussi d'avoir remis en espèces, en plusieurs fois, la somme de 140.000 euros à Gabriel Dollé, le médecin qui était en charge de la lutte antidopage à l'IAAF jusqu'à fin 2014, selon une source citée. Lamine Diack nie avoir remis ces fonds au médecin.
Exploitant le procès-verbal de l'audition de Diack (82 ans) devant les enquêteurs de l'OCLCIFF, le quotidien français «Le Monde» rapporte dans sa parution de vendredi que l'ex-patron de l'athlétisme mondial a reconnu avoir trouver une entente avec la Russie au sujet de ses athlètes menacés de suspension pour dopage en échange de moyens financiers (1,5 million d'euros) pour soutenir la campagne électorale de l'opposition sénégalaise en 2012.
Patron de l'IAAF de décembre 1999 à août 2015, Diack est déjà mis en examen par la justice française, en début novembre, pour «corruption passive et blanchiment aggravé».
Ses fils Khalil et Papa Massata, ex-conseiller marketing de l'IAAF, le médecin Gabriel Dollé, l'ancien président de la fédération russe et trésorier de l'IAAF Valentin Balaknichev et l'entraîneur Alexey Melnikov, sont également visés par les enquêtes menées par la justice française.
BD/of/APA