Célèbre pour sa déco confiée à des pointures de l'artisanat sénégalais et africain, le chic et cosy « petit » hôtel dakarois s'agrandit. Avec une approche éthique et écolo.
C ‘est un hôtel de charme où déco rime avec écolo. Un cocktail panafricain, aussi, conçu par Yves Laplace, un Français passionné du continent, qu’il n’a plus quitté depuis 1976. Surplombant la baie de Soumbédioune, les murs ocre de la terrasse du Djoloff évoquent la latérite sahélienne. Ses balcons fleuris de bougainvillées sont typiques de l’architecture saint-louisienne. Les tables en mosaïque de son restaurant sont inspirées des zelliges marocains. Quant au mobilier et aux éléments de décoration, ils ont été conçus par des artisans et artistes africains, pour la plupart sénégalais. « Nous voulions privilégier les matériaux locaux et concevoir un hôtel métissé, qui évoque l’Afrique », raconte Yves Laplace.
Situé dans le quartier populaire de Fann Hock, à un jet de pierre de la corniche, le Djoloff fut, dans une autre vie, un bar-dancing et un espace de concert prisé avant de se transformer peu à peu en un lieu interlope, où la dizaine de chambres situées à l’étage servaient d’hôtel de passes. Fermé, délabré, squatté, il n’est plus que l’ombre de lui-même en 2004 lorsque Yves Laplace et son épouse ivoirienne, Ella, le rachètent. Tous deux vivent alors en Côte d’Ivoire, où la situation devient critique. Ils choisissent Dakar comme lieu de repli et acquièrent le bâtiment, sans vraiment savoir ce qu’ils en feront.
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