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L’inclusion financière en "nette évolution", selon le directeur national de la BCEAO

Publié le vendredi 18 decembre 2015 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
Point de presse du directeur national de la BCEAO pour le Sénégal
Dakar, le 17 décembre 2015 - Le directeur national de l’agence principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Sénégal a rencontré la presse pour aborder la question de l`inclusion financière. Photo: Mamadou Camara directeur national de l’agence principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Sénégal

L’inclusion financière mesurée par l’accès et l’utilisation des services financiers est en "nette évolution" avec des progrès considérables dans le taux de bancarisation, a indiqué, jeudi à Dakar, le Directeur de l’Agence principale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Mamadou Camara.

"La BCEAO a noté des évolutions considérables très appréciables, même si, nous le reconnaissons, nous restons à des niveaux un peu éloignés des standards", a-t-il dit lors d’un point de presse tenu au terme d’une rencontre tenue avec les établissements bancaires.

Pour mesurer les progrès en termes d’inclusion financière, la BCEAO a élaboré deux critères, notamment l’accès et l’utilisation des services financiers.

L’accès est mesuré par le taux de pénétration géographique et démographique, l’utilisation est mesurée pour sa part par le taux de bancarisation strict, le taux de bancarisation élargi et le taux d’utilisation des services financiers, a indiqué M. Camara.

Pour le directeur de l’agence principale de la BCEAO, "le taux de pénétration géographique et démographique qui correspond au nombre de points de services est passé de 5 pour 10000 habitants il y a quelques années à 131".

"Concernant l’utilisation des services financiers, le taux est passé à 21% pour le taux de bancarisation strict alors que si on ajoute les Services financiers décentralisés (SFD) on arrive à un taux de 48%", a dit Mamadou Camara.

L’Agence principale de la BCEAO a instauré un agenda de rencontres trimestrielles avec les établissements de crédit pour faire la situation du système financier.

"Les établissements de crédits constituant la bourse pour les populations, il est toujours intéressant d’en rendre les conclusions pour que les populations sachent comment se porte le système bancaire", a soutenu le Directeur de l’Agence principale de la BCEAO.

"Il n’y a pas de préoccupations majeures dans le système financier, même si tout ne peut fonctionner à merveille en même temps. L’essentiel est que le système soit résilient, solide et rentable ce qui est le cas actuellement", a dit M. Camara.

Le banquier a précisé qu’"il faut faire quelques ajustements dans le domaine des engagements en souffrance, assainir davantage le portefeuille des banques. Mais au niveau de la rentabilité, il n’y a pas de soucis particuliers".

Pour Mamadou Camara, "l’inclusion financière est un enjeu économique et social majeur de nos Etats puisqu’elle est reconnue comme un moyen efficace pour lutter contre la pauvreté et favoriser une croissance forte et inclusive".

Il a rappelé que la mission de la Banque centrale est de "servir les populations de l’Union conformément aux missions que les plus hautes autorités de l’Union lui ont confiées avec toute la rigueur requise".