Elevé à la fonction de directeur général de Senhuile par les Italiens de Tampieri Financial group après le limogeage de l'Israélien Benyamin Dummai, Massimo Castelluci vient d’être éjecté de son poste, à peine un an après avoir promis monts et merveilles aux travailleurs et aux populations du Ndiael. Mais ce qui a le plus marqué le passage de Massimo Castelluci à la direction de Senhuile, ce sont ses licenciements tous azimuts de travailleurs sénégalais, l'implication de sa société dans plusieurs dossiers judiciaires et la dégradation de l'état des relations de Senhuile avec les populations du Ndiael et les organisations non gouvernementales.
Sans que les raisons de son éviction n'aient été rendues publiques comme ce fut le cas pour son prédécesseur, Massimo Castelluci a été éjecté de son siège de directeur général de la société d'agrobusiness Senhuile sa. Il n'a pas perdu de temps pour plier bagages et quitter le Sénégal avec sa famille. M. Castelluci est en effet retourné en Italie où se trouvent ses employeurs de Tampieri Financial group qui font la pluie et le beau temps sur les 20 hectares de terres déclassifiées de la réserve spéciale d'avifaune du Ndiael, dans la région de Saint-Louis.
Massimo Castelluci ne laissera pas de bons souvenirs auprès des travailleurs et des populations de la zone d’implantation de Senhuile qui lui en veulent d’avoir envoyé des milliers d’enfants de leur terroir dans la rue et de leur avoir enlevé la rare opportunité de trouver du travail dans cette partie austère du Sénégal.
Pour ce qui reste des travailleurs de Senhuile, le limogeage de Massimo Castelluci n'est nullement une surprise pour plusieurs raisons. Ils estiment que cet homme qui a rejoint l'exploitation de Senhuile comme directeur financier sur demande de Benyamin Dummai, l'ancien directeur général, s'est tiré plusieurs balles dans les pieds en voulant tout remettre en question de la gestion fondatrice de Senhuile.
Les travailleurs en veulent pour preuve le licenciement de plus de 200 travailleurs ayant des contrats à durée indéterminée avec Senhuile et le rejet de plus de 2000 journaliers qui faisaient tourner l'exploitation agricole à plein régime. Avant même le départ de Massimo Castelluci, un nouveau groupe de travailleurs a été poussé à la sortie pendant que ceux qui y sont restés ont dû accepter une réduction drastique de leur paie qui s'est émincée comme peau de chagrin.
A côté de ces problèmes qui ont sans aucun doute pesé pour le départ de Massimo Castelluci, Senhuile s’est embourbée dans une multitude de dossiers judiciaires contre la commune de Fanaye par exemple, ou encore celui contre l'ancien directeur général Benyamin Dummai lequel a aussi rendu la pareille à Senhuile, sans compter les multiples plaintes déposées par les travailleurs licenciés et le procès intenté par Senhuile contre un groupe de presse sénégalais.