La Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits a été lancée officiellement mardi à Tambacounda par l’adjoint au gouverneur de Tambacounda (est), Moustapha Diaw, en présence de la directrice générale de l’Agence nationale de la petite Enfance et de la Case des Tout-petits (ANPECTP), Thérèse Diouf Faye, a constaté l’APS.
Organisée à la place Léopold Sédar Senghor, jouxtant la mairie de Tambacounda, la cérémonie de lancement de la troisième semaine de la petite enfance et de la case des tout-petits, a enregistré la présence de représentants des collectivités locales, des ONG, d’enseignants, de jeunes pensionnaires des cases des tout-petits, entre autres. La région Sédhiou avait accueilli cette manifestation en 2013, suivie de Louga en 2014, a noté la directrice générale de l’ANPECTP.
Le thème de cette année, ‘’l’enregistrement à l’état civil à la naissance, un droit pour chaque enfant’’ a inspiré les prestations de diverses structures préscolaires de la commune. En adéquation avec ce thème, la directrice du centre national de l’état civil a offert lors de la cérémonie un lot registres d’état-civil à la mairie de Tambacounda.
Pour Thérèse Diouf Faye, la semaine nationale de la petite enfance est destinée, à ‘’promouvoir la politique nationale de développement intégré de la petite enfance (PNDIPE) et le modèle de la ‘’case des tout-petits’’. C’est aussi, a-t-elle ajouté, une occasion de ‘’présenter les acquis et les résistances en matière de protection des droits de l’enfant’’, entre autres.
En procédant au lancement officiel de la semaine, Moustapha Diaw a relevé parmi les contraintes de l’enseignement préscolaire dans la région, le déficit de personnel d’encadrement, le sous-équipement des structures, tout comme la prépondérance des abris provisoires. Sur 86 structures, seules 14 sont construites, en plus de celle de Goudiry en cours de réalisation, a indiqué M. Diaw.
La directrice générale de l’ANPECTP a pour sa part ajouté à cette liste d’autres contraintes du sous-secteur ‘’en dépit des efforts réalisés par l’Etat’’. Elles ont pour noms : ‘’manque de ressources financières, difficultés liées à la prise en charge de la tranche d’âge 0-3 ans’’.
La question des animateurs polyvalents ‘’en cours de résolution’’ ou encore la problématique de la déclaration des enfants à la naissance, thème de l’édition 2015, constituent aussi des difficultés de l’enseignement préscolaire.
Eu égard au thème, l’adjoint au gouverneur a souligné l’ampleur du non-enregistrement des enfants à la naissance, relevant qu’en 2015, 28,44% des 11.249 enfants recensés dans les structures préscolaires n’avaient pas de pièce d’état-civil.
Sur cet effectif de 3.200 enfants sans pièce d’état-civil recensés, il y a 1.680 filles, a relevé la directrice de l’ANPECTP. Citant l’enquête démographique (EDS) 2014, elle a noté qu’elle révèle que 62,5% des enfants âgés de 2 à 5 ans ont été enregistrés à la naissance, dont 63,5% de sexe masculin. Cette configuration présente des variations selon qu’on soit en zone urbaine (79,5%) ou en milieu rural (49,5%).
Parmi les causes de non-enregistrement à la naissance des enfants, figurent la ‘’méconnaissance des procédures d’enregistrement (…), l’ignorance de son importance chez certains parents, le déficit de personnel et d’équipement pour rendre accessibles les inscriptions’’, a-t-elle poursuivi.
M. Diaw a ébauché comme pistes de solution, la mise en œuvre d’un plan de sensibilisation qui mettrait en avant les délégués de quartier, la création de centres secondaires d’état-civil et le recensement des enfants sans identité civile.