Les autorités doivent engager une véritable réforme fiscale pour faire face au problème de moyens auquel les collectivités locales sont confrontées a estimé, mercredi à Fatick, Ousseynou Kébé, chef du service régional de l’appui au développement local.
"Il faut absolument régler le problème de la fiscalité avec une réforme digne de ce nom mais également la participation des populations dans l’effort fiscal", a indiqué M. Kébé qui faisait la présentation d’un document sur l’évaluation de l’acte 3 de la décentralisation.
Selon lui, cette réforme devra "permettre aux collectivités
locales d’assoeir une gestion transparente pour un bon usage des moyens".
"Aujourd’hui le patrimoine, en termes de fiscalité, a augmenté de 50% pour que ces nouvelles collectivités locales puissent faire face à leur charge", a souligné M. Kébé.
Les nouvelles collectivités locales nées avec l’acte 3 de la
décentralisation ont également des contraintes d’ordre humain et technique.
"Dans la mise en œuvre de l’acte 3 de la décentralisation, la région de Fatick a réussi beaucoup de choses à savoir la communalisation intégrale, la mutation des départements en collectivités locales", a indiqué le chef du service régional d’appui au développement local.
Par ailleurs, M. Kébé a souligné que "le manque de siège pour certaines nouvelles communes ne milite pas en faveur d’un bon fonctionnement des collectivités locales".
Egalement l’absence de certains services au niveau départemental comme l’urbanisme ne facilite pas le fonctionnement des nouvelles communes notamment pour un avis technique sur la délivrance des permis de construire.