La représentante-résidente du Fonds des nations unies pour la population (FNUAP), Andréa wojnar Diagne, a affirmé mercredi à Dakar que le programme conjoint UNFPA-UNICEF contre les mutilations génitales féminines (MGF) a fait reculer la pratique au Sénégal.
’’Le mouvement d’abandon des mutilations génitales féminines prend de plus en plus de l’ampleur, grâce à l’appui apporté par le programme conjoint aux Etats. Grâce à l’appui du programme conjoint UNFPA-UNICEF et au travail du ministère de la Famille et des partenaires non gouvernementaux, 5935 communautés ont fait en 2014 des déclarations d’abandon de l’excision’’, a souligné Andréa wojnar Diagne.
Elle intervenait à l’occasion de la présentation du rapport annuel 2014 du programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les MGF.
’’Le Sénégal est donc sur la bonne voie. La proportion de femmes âgées de 15 à 49 ans ayant déclaré avoir été excisée est passée de 28% en 2005 à 26% en 2011 et à 25% en 2014, avec toutefois des disparités régionales’’, a relevé Mme Diagne.
Elle a soutenu que ’’l’évolution notée’’ qui peut sembler lente ’’cache des progrès’’ encore plus importants.
’’Une étude appuyée par le programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les MGF et réalisée en 2014, montre que la proportion de mères ayant au moins une fille excisé est passée de 20% en 2005 à 6%en 2011’’, a t –elle dit,
La représente-résidente a salué des chiffres qui démontrent que les ’’filles subissent de moins en moins la pratique de l’excision comparée à leurs mères’’.
La directrice de la Famille, Coumba Thiam Ngom, a de son côté réaffirmé l’engagement du gouvernement dans la lutte contre les MGF, soulignant notamment les actions qui sont menées à cet effet depuis les années 1970.
Interpellée sur les disparités entre les différentes régions du Sénégal à propos des taux d’abandon, Mme Thiam a annoncé des programmes de sensibilisation dans les zones où la pratique des MGF persiste encore.
’’Nous comptons mener dans les régions de Kolda, Matam, Saint Louis Tambacounda (…) où la pratique des MGF persiste encore beaucoup d’activités de plaidoyer. Les activités que nous avons déjà commencé dans les régions en question expliquent les progrès que nous avons notés’’ a-t-elle relevé.