Le secrétaire d’Etat à l’accompagnement et à la mutualisation des organisations paysannes a présidé hier, mardi 15 décembre, à Diourbel le comité régional de développement spécial sur le processus de réflexion et de création des chambres d’agriculture. Moustapha Lo Diatta estime que l’une des principales missions de ces chambres d’agriculture est d’assurer une représentativité des producteurs en vue d’une meilleure prise en charge de leurs intérêts
Les sections agricultures sont traitées en parent pauvre dans les chambres de commerce ,d’industrie et d’agriculture .C’est la raison pour laquelle l’Etat et les organisations paysannes ont jugé nécessaire de mettre en place les chambres d’agriculture pour mieux répondre aux préoccupations des acteurs du monde rural .
Le secrétaire d’Etat à l ‘accompagnement et à la mutualisation des organisations paysannes venu présider le comité régional de développement spécial sur le processus de réflexion et de création des chambres d’agriculture explique « le processus avait été lancé le 16 septembre dernier avec la mise en place d’ un comité de pilotage .Il était normal qu’on aille a l’intérieur des régions , donner la parole aux producteurs en général ,aux agriculteurs ,aux éleveurs aux pécheurs et agro forestiers pour qu’ils se prononcent sur le sujet ,sur la création de chambres d’agriculture et voir ce qu’ils en pensent de leurs missions ,leur mode de financement.
Diourbel est la 4 étape après Ziguinchor ,Sedhiou et Fatick .Nous avons eu des discussions très positives .On peut dire que tout le monde est d’accord sur la création des chambres d’ agriculture » .Et d’ajouter que « la question qu’on se pose ,c’est comment le faire et les modalités. C’est une question à laquelle les organisations paysannes de Diourbel vont répondre parce qu’il s’agit d’organiser des fora sous l’autorité du gouverneur de la région de Diourbel pour recueillir des avis des uns et des autres .Ce qui va nous permettre d’avoir des propositions de la région de Diourbel qui vont s’ajouter aux autres propositions. Cela nous permettra d’avoir un document pour aller vers la création de textes de lois et règlements qui sera soumis aux autorités ».
Et il poursuit : « il y a deux principales missions qui sont dévolues aux chambres d’agriculture .La première est une mission de représentativité .Nous pensons qu’à travers les chambres d’agriculture ,les organisations paysannes ,les agriculteurs ,les pécheurs ,les éleveurs ,les agro forestiers seront mieux représentés .Ces chambres leur permettront de mieux prendre en charge leurs intérêts .Mais nous avions jusque là des chambres de commerce ,d’industrie et d’agriculture .
Les chambres d’agriculture constitueront des porte-paroles des paysans .La deuxième, c’est une mission d’appui développement .Toutes les organisations offrent des services à leurs membres. Ces prestations de services seront beaucoup plus efficientes parce que les chambres d’agriculture auront la lourde mission d’exercer la maîtrise d’ouvrage déléguée des prochaines programmes concernant la formation de leurs membres, concernant le conseil agricole et rural mais aussi de la question de la prise en charge des intrants agricoles pour le compte de l’Etat ,des collectivités locales ou des partenaires .
Le président de la confédération paysanne du Sénégal Abdoulaye Arona Ka salue la création de ces membres .Selon lui de l’indépendance à nos jours, il y a eu une multitude de bailleurs de fonds qui interviennent chaque année au niveau de différentes stations visant à développer la ruralité .Mais il n‘ y a aucun impact sur le développement en milieu rural . Il faudra que tous les secteurs qui concourent pour le développement de la ruralité soient en synergie .L’agriculture ,l’élevage ,la pêche et l’environnement ,tous ces secteurs devraient être en synergie pour qu’il y ait développement. On ne peut pas parler de développement sans que ces secteurs soient mis dans le même lot .
Le Président de la plateforme du mouvement sénégalais pour le développement Serigne Moustapha Sylla déclare « nous voulons une structure capable de représenter tous les producteurs du Sénégal .Nous ne voulons que de tiers personnes soient coptés au niveau du sommet pour s’accaparer de tous les projets et programmes des paysans à la base .Les paysans doivent accompagner l’Etat et non le contraire » a-t-il ajouté .Pour Ibrahima Paul Thiao du conseil national de concertation et de coopération des ruraux CNCR ,la démarche adopté est salutaire car elle permet aux populations à la base de se prononcer sur la question. Il revient aux communautés de prendre le temps de comprendre pour une participation responsable.