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Me Augustin Senghor président de la FSF et du COCAN: "Nos joueurs n’ont pas pu gérer psychologiquement"
Publié le mardi 15 decembre 2015  |  Sud Quotidien
L`As
© aDakar.com par DF
L`As Pikine vainqueur de la Coupe du Sénégal
Dakar, le 17 Août 2014- L`AS Pikine a remporté dimanche sa première Coupe du Sénégal, en battant (2-1) l`Olympique de Ngor après les prolongations, réussissant ainsi un doublé avec le championnat. Photo: Me Augustin Senghor, président de la FSF




Me Augustin Senghor n’a pas manqué de marquer sa déception suite à l’échec des Lions olympiques au match de classement qui a privé le Sénégal du troisième ticket qualificatif aux JO de Rio 2016. S’il s’est félicité de l’organisation du tournoi avec un bilan jugé «satisfaisant», le président de la Fédération sénégalaise de football et président du Cocan estime que le résultat sportif lors de la 2e phase du tournoi, a été le «trou noir». Ce qui, de son point de vue, repose le problème de l’approche psychologique de la gestion de haute compétition de nos équipes de football.

«Il s’est passé quelque chose dans la tête des joueurs»

«C’est malheureusement le point noir pour nous. En tant que président de la fédération sénégalaise de football, je suis très déçu. L’équipe du Sénégal a connu Coupe d’Afrique assez bizarre, une Can à deux visages. Dans la phase de groupe, nous avons été rayonnants. C’était trop beau pour être vrai. On a surfé sur la compétition en cette période. La deuxième phase à élimination directe, a été le trou noir. Il s’est passé quelque chose dans la tête des joueurs, sur le plan psychologique qui fait que, les joueurs n’ont pas pu gérer la compétition à résultats immédiats. C’est cela qu’il faudra analyser à fonds. Aujourd’hui, nous n’avons pas de problèmes de joueurs de talents, ni de cadres techniques de qualité et d’organisation. Parce que cette équipe, dans tous ses matchs, même aujourd’hui, était supérieure, souvent tactiquement, techniquement et sur le plan athlétique par rapport à l’adversaire. Mais après avoir surfé sur le parfait lors des matchs de groupe, elle s’est complément noyée sur le plan offensif lors des derniers matchs. Au point de rater à deux reprises des penalties qui nous auraient permis de gagner».

«Repose le problème de l’approche psychologique»

«Le Nigéria a eu quatre penalties dans le tournoi mais il les a tous réussi. Quand il prend des buts, il a su en marquer autant. Malgré nos statistiques de champions, nous nous sommes plantés sur les deux matchs les plus importants. Alors que c’est à ce niveau que nous devons faire des efforts.
Tout cela repose le problème de l’approche psychologique, de la gestion de haute compétition pour nos équipes de football. Ce n’est pas propre aux Lions olympiques.
Tant que nous n’aurons pas résolu l’environnement assez particulier de ce football du fait que les joueurs ne prennent pas conscience que ce sont eux qui détiennent les clefs des matchs et ce n’est pas le président, encore moins le marabout, ça risque d’être compliqué.
Il y a une grosse charge psychologique sur nos joueurs dés leurs bas âges. Ce qui, à un certain moment, leur pose problème par rapport au surpassement qu’ils doivent avoir. C’est là, qu’il faut trouver l’explication de toutes ces déconvenues qui se répètent.»

«Nous ne savons pas aller jusqu’au bout»

«Nous ne savons pas aller jusqu’au bout, parce que pour gagner, il faut avoir des ressources dans les moments décisifs pour gagner des matchs. C’est cela la finalité. Continuons le travail car c’est un groupe qui a montré des choses intéressantes, qui a de l’avenir. Notre projet de gagner une Can, c’était de les faire participer aux JO pour gagner beaucoup d’expérience, être plus outillé pour prendre la relève ou rejoindre leurs aînés de l’équipe A pour nous valoir des satisfactions. Mais, il faut que le travail continue. Le football veut qu’après chaque défaite, une remise au travail pour la compétition suivante.»

«Le pari de l’organisation a été tenu»

«Après cette belle soirée de finale, on peut dire que le pari de l’organisation a été tenu par le comité local mais aussi par les autorités nationales. Aussi bien à Mbour qu’à Dakar, la compétition s’est déroulée normalement. On savait que l’organisation de la Can U-23 était un peu en dessus de la Can U-20. On a pu se démener pour avoir une belle Can U-23. C’est à l’honneur de notre pays qui a organisé à l’espace d’une année deux grandes compétitions continentales de football dans une ambiance de fête. Ce qui montre qu’il y a un potentiel de dirigeants qui peuvent faire ce qui a de mieux en Afrique en matière d’organisation sportive. Sur ce plan là, il y a une grande satisfaction».

«Pas de couacs particuliers»

«Le budget tournait autour de 700 millions de à 800 millions de F Cfa à titre provisionnel. En termes d’exécution, nous avons pu faire face à des charges récurrentes. Il y a des engagements qui sont respectés notamment par l’Etat qui nous a engagés sur le plan financier. Aujourd’hui, nous pouvons dire qu’il n’y a pas de couacs particuliers. Il appartient à la commission d’apurer les arrières comme les frais d’hôtels. Ce sont des chapitres de budget qui sont très lourds».

«Chapeau aux 12ème Gaïndé, particulièrement à Allez Casa»

«Les Sénégalais ont répondu présents. Au Sénégal, le public aime le football. Le public est un public de Téranga et il a joué sa partition pour que l’organisation soit une fête. Je tire mon chapeau au «12ème Gaïndé» et plus particulièrement à «Allez Casa». Sur le terrain, on a eu un champion d’Afrique U-23 et autre champion sur le gradin c’est le «Allez Casa». Ils ne sont pas contentés de supporter pour le Sénégal mais ils ont animé durant tout le tournoi. Tout le monde a magnifié cela et je pense que il mérite les félicitations du comité d’organisation parce qu’ils ont contribué grandement à cette réussite. C’est important de savoir à travers le monde que le Sénégal a un public chaleureux qui sait supporter dans la victoire comme dans la défaite. C’est le vrai visage du Sénégal que l’on a vu.»
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