Le Pr Pape Ndiaye Diouf, président du colloque scientifique de la 8e édition du Festival national des arts et cultures (FESNAC) de Kaolack a soutenu que les travaux de ce colloque ont été ’’un moment historique’’ pour repenser la place de la culture et son apport à l’économie sénégalaise dans un contexte caractérisé par plusieurs réformes.
’’Les réflexions de ce colloque ont tenu compte du contexte actuel de réforme de notre pays. Ces réformes de notre pays concernent l’administration, la gouvernance à travers l’acte trois de la décentralisation et de la vision du développement avec le Programme Sénégal émergent (PSE), a expliqué M. Diouf, samedi soir, lors de la cérémonie de clôture de la huitième édition du FESNAC à Kaolack,. La manifestation avait démarré mercredi.
’’Cela a fait que ce FESNAC de Kaolack a été à plus d’un titre un moment historique, qui a travers le colloque scientifique, a permis aux participants composés d’universitaire, d’administrateurs, d’acteurs culturels, des économistes de repenser la culture et de repenser le rapport entre culture et économie’’, a-t-il expliqué.
Le thème du colloque scientifique de cette huitième édition du FESNAC était : ’’Diversité culturelle et économie des terroirs : quel rôle pour la jeunesse ?’’. Les réflexions ont porté sur trois sessions spécifiques : potentialités culturelles et développement, partenariat et financement de l’action culturelle décentralisée et formation et structuration des acteurs culturels.
’’Et au terme de toutes ces sessions et conclusions des travaux, le diagnostic principal sorti est que le Sénégal a un patrimoine culturel extrêmement fourni mais dans la situation actuelle ce patrimoine reste encore largement inexploité’’, a dit le Pr Diouf.
’’Et pour contribuer à l’exploitation de ce patrimoine, il est clair, que la catégorie sociale la plus importante pour porter cette innovation c’est la jeunesse’’, a-t-il poursuivi, précisant, que c’est la raison pour laquelle que ce colloque à clairement fait ressortir le lien entre culture et jeunesse de même que le lien entre culture et économie.
Il a souligné que si au début des années 90 il y a eu une forte réflexion entre économie et culture, à des moments où c’est la culture qui apporte son soutien à l’économie, ’’maintenant nous pensons à l’inverse et dans ce contexte nous avons pris l’option d’ explorer toutes les voies qui permettent à l’économie de soutenir la culture’’.
’’Ou bien encore que les deux secteurs se soutiennent mutuellement au moins de sorte qu’on puisse faire une meilleure intégration dans la culture dans le tissu de notre économie nationale, en faire un secteur générateur d’emplois, un secteur générateur de revenus et de créations d’emplois pour les jeunes’’, a t-il dit.
Les conclusions du colloque, a dit Pr Pape Ndiaye Diou, seront mises à la disposition de l’Etat en guise de contribution des acteurs à travers un rapport final.
’’Unanimement d’un commun accord avec tous les acteurs, il a été décidé qu’on ne mettra pas ces conclusions dans les terroirs. Il faut qu’on en tire l’essentiel et s’orienter vers l’action, par la mise en place d’un comité technique qui va dégager une feuille de route dans l’action de relance du rapport entre culture, économie et jeunesse’’, a indiqué M. Diouf, par ailleurs directeur de l’Institut africain de formation pour le développement basé à Dakar.