Les murs et le plafond noircis par la fumée, les marchandises calcinées témoignent de la violence de l’incendie survenu dimanche vers 2h 30 au Pavillon vert du CICES où des exposants en pleurs ou la mine triste tentent de se consoler les uns les autres après le sinistre qui a causé d’énormes dégâts.
Un incendie dont l’origine reste à déterminer s’est déclaré, samedi, au Pavillon vert du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES) où se tient la 24e Foire internationale de Dakar (FIDAK).
’’La foire va se poursuivre à 16h mais pour le moment elle est fermée pour tout le monde sauf aux exposants pour des mesures de sécurité et de tranquillité’’ a expliqué le directeur général du CICES, Cheikh Ndiaye.
Ces exposants qui sont pour la plupart de nationalités étrangères, n’ont que les yeux pour pleurer les énormes pertes qu’ils ont subies. Des marchandises dont la plupart de produits cosmétiques ont été calcinées par le feu.
Trouvé à l’entrée du site devant les objets épargnés par la furie du feu, un jeune malien Moussa Doumbouya déclare que ‘’tout a brûlé, tout vraiment tout’’.
’’Nous avons quitté le Mali pour venir exposer ici, avec tous nos matériels, nous vendons des produits cosmétiques et tout est partie en fumée. On ne voit plus rien’’, explique t-il.
Traoré, à la tête de la délégation venue du Burkina-Faso est tellement marqué par la catastrophe qu’il est pris dans un mouvement de gesticulation, l’air très dépité. Selon lui, ‘’tout le matériel est parti en fumée’’.
’’A 4h du matin on m’a informé qu’il y a un incendie et j’ai rappliqué sur le site. Le feu n’avait pas encore pris une certaine dimension mais vu le manque de matériels des sapeurs sur place, l’incendie n’a pas pu être très tôt maîtrisé’’, explique t-il le visage ravagé par la tristesse, tout en consolant ses autres compatriotes.
’’Le constat est là, il y a plus rien et je ne peux plus rien faire. Tout a brûlé, même le bronze qui fond à très haute température a fondu’’, signale-t-il, tout en montrant quelques chemises, vestes, tableaux et lampes épargnés par le feu.
Modou, un des rares exposants sénégalais dans ce pavillon est très en colère : ’’Il ne reste plus rien à l’intérieur, j’y suis allé. Il n’y a que quatre ou 6 stands qui ont été sauvés. Tout le reste n’est que du cendre. Et ils disent que la FIDAK va se poursuivre, c’est inadmissible’’.
Consolé par une femme qui a elle aussi perdu tous ses biens dans l’incendie, Modou, tout en larmes, estime que le Pavillon vert à lui seul constitue la Foire et par conséquent, la manifestation commerciale ne peut plus se poursuivre.
Rassemblés autour de quelques objets qui ont pu être sauvés, des Béninois se consolent les uns les autres.
Trouvé assis devant ce qui reste de son stand, un jeune sénégalais, résigné, fond en larmes. Sa voisine, une dame, chapelet à la main, n’arrêtait pas d’invoquer les noms d’Allah.
Le Pavillon vert regroupe près de 250 exposants des pays comme le Pakistan, l’Inde, l’Algérie, la Syrie.