Non respect du protocole d’accord par les autorités: Le Saes sur le pied de guerre #aDakar

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Non respect du protocole d’accord par les autorités: Le Saes sur le pied de guerre

Publié le samedi 12 decembre 2015 | Sud Quotidien

© aDakar.com par MBN
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.

Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) n’exclut plus de déterrer la hache de guerre pour faire face aux “mensonges” des autorités de tutelle sur l’état de la mise en œuvre du protocole d’accords signé le 16 mars 2015. « En dehors du retrait de la loi cadre, aucun engagement pris par le gouvernement n’a été respecté », regrette Yankhoba Seydi, coordinateur de Saes Dakar, face à la presse hier, jeudi 10 décembre, au terme d’une Assemblée générale. Pour matérialiser leur détermination, les enseignants du Saes de Dakar ont fortement recommandé le bureau national de déposer un préavis de grève.

Le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) entend décréter la fin de l’accalmie observée dans les universités publiques. Les enseignants membres du Saes de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) sont décidés à adopter une posture de va-t-en-guerre si et seulement le gouvernement persiste, disent-ils, dans cette entreprise de “mensonges” sur l’état d’avancement du protocole d’accords signé le 16 mars 2015. En assemblée générale hier, jeudi 10 décembre, les camarades de Yankhoba Seydi, coordinateur du Saes campus de Dakar ont crié haut et fort «qu’en dehors du retrait de la loi cadre, aucun engagement pris par le gouvernement n’a été respecté ».

«Il ne s’est absolument rien passé dans le cadre du respect des accords, qu’il soit académique ou politique. Nous avons noté tous le retard de paiement des salaires du mois de novembre, alors que les autorités s’étaient engagées à sécuriser les salaires et faire des dotations pour corriger le budget”, a souligné d’emblée Yankhoba Seydi. Avant de “ rétablir la vérité à travers la communication à chaque fois qu’elle a été changée en mensonge. Et il y a eu beaucoup de mensonges distillés dans la presse”.

Pour Yankhoba Seydi, “tout le monde a suivi l’information sur le rang de notre université pour l’année prochaine qui va appartenir aux 100 meilleures universités, ce qui est faux et beaucoup de messages similaires qu’on distille au grand public sont totalement faux. Il faut dire les choses telles qu’elles sont : ça ne va pas”.

Relevant que les autorités cherchent à masquer la bonne information sur les points relatifs à l’université, Yankhoba Seydi a fait savoir que “la section de Dakar proposera la déposition d’un préavis de grève, ce samedi, à Ziguinchor, à l’occasion de l’assemblée du Bureau national”.

Face à la situation, l’augmentation du nombre de nouveaux bacheliers qui finit par mettre les universités à genoux à cause de leurs capacités d’accueil très limité, le Saes alerte sur la qualité des enseignements. Pour donner l’exemple, le Saes Dakar avance que les nouveaux bacheliers ne peuvent plus être encadrés comme il le faut aussi bien au niveau des amphithéâtres que des hôpitaux. Ce qui risque d’impacter, indique le syndicat, à l’horizon, le travail des futures blouses blanches. “Nous sommes en train de former de petits assassins. C’est un constat amer qui doit faire réfléchir tous les Sénégalais”, précise M. Seydi.