Des groupements de femmes venus de plusieurs régions ont reçu jeudi un financement global de 123 millions de francs CFA octroyé par le Fonds national de recherches agricoles et agro-alimentaires (FNRAA), pour acquérir du matériel agricole, d’élevage et de pêche.
Les bénéficiaires doivent, avec ce financement, acheter des séchoirs, des fours, du matériel d’emballage, des pompes solaires, des cuisinières, etc.
Ce matériel les aidera à augmenter leurs revenus, diversifier leurs activités économiques et améliorer la conservation de leurs produits, la compétitivité de leur production et de leurs conditions de travail, selon le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Pape Abdoulaye Seck.
"On ne peut pas construire une agriculture forte sans penser à la transformation des produits", a souligné M. Seck, devant les représentantes des micro-entreprises bénéficiaires de cette initiative, lors de la remise du financement.
Il a salué le "tandem" constitué par l’Institut de technologie alimentaire (ITA) et les groupements de femmes.
Ces dernières recevront de l’ITA des formations censées améliorer leurs capacités professionnelles et les aider à faire une "utilisation optimale" de ce financement octroyé dans le cadre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO).
Ce programme a été lancé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), pour soutenir la recherche agricole, améliorer les infrastructures et les équipements agricoles, a expliqué le directeur du FNRAA, Pape Ndiogou Sall.
Quatre-vingt quatre micro-entreprises exploitées par quelque 4.200 femmes bénéficient des 123 millions de francs CFA.
Les femmes membres des groupements financés s’activent dans le conditionnement du sol iodé, la transformation des fruits et légumes, des céréales, des produits de la pêche, des produits forestiers et maraîchers, selon M. Sall.
Les projets agro-alimentaires financés ont été sélectionnés sur "une base compétitive" par le FNRAA, qui a examiné les demandes de financement des groupements de femmes.
Un contrat va lier chaque micro-entreprise bénéficiaire au FNRAA, qui va assurer le "suivi" et veiller à leur "bonne exécution".
"A travers les fonds géré par le FNRAA, le programme (le PPAAO, Ndlr) a réussi à stimuler la compétitivité, le partenariat et l’articulation entre les institutions de recherche, de conseil ou de développement agricole, pour assurer la diffusion à grande échelle et l’adoption de nouvelles technologies", a souligné Fatima Ndoye Niane, de Banque mondiale (BM), lors de la remise du financement.
La BM, qui participe au financement du PPAAO, s’attend à la "réussite de ces projets censés servir de modèles à diffuser largement au Sénégal et dans la région ouest-africaine, au profit des femmes et des jeunes", selon Mme Niane.