Le profanateur du cimetière de Pikine a un nom et un visage : Saher Gningue. Après 96 h de garde à vue au commissariat de Pikine, il a été placé hier sous mandat de dépôt pour pratiques de sorcellerie et tentative de profanation de tombes.
Fossoyeur, il se nourrissait pourtant du business de la mort. Guidé par la tentation, il a succombé aux avances des commanditaires qui sont activement recherchés par la police. En attendant, il a refusé de citer les noms de ses complices lors de la séance de reconstitution des faits au cimetière de Pikine. Il disait : «Je préfère mourir que de citer des noms.» En prison, il va revoir sur l’écran noir de ses nuits agitées, les fantômes de ces cadavres dont il a troublé le repos éternel.
Dans la journée du mardi, deux corps exhumés de leur tombeau ont été retrouvés au cimetière de Pikine, 96h après les dernières profanations. Il s’agit d’une vieille dame et d’un bébé en état très avancé de décomposition. Informés de cette situation, le procureur et le préfet de Pikine se sont déplacés sur les lieux pour constater ces pratiques aux relents mystiques.