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arachides La campagne arachidière au Sénégal |
L’implication des Chinois dans la commercialisation de l’arachide a occupé l’essentiel des débats entre producteurs, opérateurs et banquiers au cours du comité régional de développement (CRD), organisé ce mercredi pour faire le bilan de la dernière campagne d’hivernage.
Le ton a été donné par le président de la Coopérative
des producteurs de Kelle Guèye (Coopakel), Youssou Ndiaye, qui a invité les opérateurs à s’aligner sur les prix d’achat des Chinois pour leur permettre de vivre décemment de leurs activités.
"Vous savez que la production agricole est difficile et vous devez avoir de la compassion pour nous les petits producteurs en nous proposant des prix rémunérateurs", a-t-il dit en s’adressant au représentant des opérateurs.
Selon lui, le choix de vendre l’arachide aux Chinois "n’est pas celui du cœur, mais s’explique par un souci de survie des producteurs qui seraient très heureux de vendre leurs récoltes à des opérateurs nationaux".
Le président des opérateurs semenciers de la région de Louga, Massamba Thiam, a, lui, déploré l’attitude de "ceux qui viennent jusqu’aux abords des points de collecte agréés pour détourner les graines vers eux".
Il a estimé que le service régional du commerce et les forces
de sécurité devraient les aider à mener leurs activités normalement afin de rembourser les fortes sommes d’argent empruntées à la banque.
Bernard Diémé de la Caisse nationale de crédit agricole (CNCAS)
a en appelé, quant à lui, au patriotisme des producteurs qui "risquent de réduire à néant la subvention étatique en vendant l’arachide à des Chinois".
Cette attitude compromet la reconstitution du capital semencier ainsi que l’avenir des sociétés dont l’activité tourne pour l’essentiel autour de l’arachide, a-t-il ajouté.
Le gouverneur de Louga, Ange Faye, a abondé dans le même sens et invité les producteurs à avoir le sens de l’intérêt national.
Selon lui, les Chinois vont certes acheter sur la base d’un quota autorisé, mais le stock de sécurité pour la préservation des semences doit être une priorité.
Dans la région de Louga, 80 points de collecte ont été
recensés par la direction régionale du développement rural (DRDR), selon M. Jean-Paul Bampoky, qui fait état d’une nette amélioration des rendements, à la suite d’une saison
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