Le chef du service régional du développement communautaire de Matam, Ousseynou Hann a indiqué, mercredi, que 87% des filles du département son excisées et 33% des enfants n’ont pas pièces d’état civil.
M. Hann qui a qualifié cet état de fait de "situation alarmante" s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de sensibilisation sur le respect des droits de l’enfant.
Selon lui, "cette pratique néfaste impacte négativement sur la santé de la fille et peut lui occasionner la fistule, une maladie qui détruit les organes génitaux de la femme qui ne pourra alors plus retenir ses urines".
Par ailleurs, parlant des documents administratifs, le chef du service régional du développement communautaire a relevé que "l’enfant qui ne possède pas cette pièce d’état civil ne pourra pas disposer d’une carte d’identité ni d’un passeport".
"Les enfants du département de Matam sont exposés à un autre danger avec le travail de conducteur de moto Jakarta", a ajouté M. Hann, qui assure que "le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance oeuvre à travers beaucoup de programmes pour que l’enfant accède à ses droits".