A l’issue de deux jours de portes ouvertes les membres de la Fédération sénégalaise des sociétés d’assurances (FSSA) ont fortement recommandé à l’Etat d’imposer aux entreprises à externaliser la gestion des indemnités de fin de carrières (IFC) de leurs salariés.
Selon M. Mamadou Faye, Administrateur Directeur général de la société Sen Assurance vie, la commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) oblige les entreprises à constituer des provisions pour l'IFC destinée à faire face au départ à la retraite et en cas de licenciement de leurs salariés.
« Mais ces provisions doivent être externaliser et la gestion confiée à une compagnie d'assurance pour échapper aux impôts et taxes », estime-t-il.
Les assureurs ont, dans la même mouvance rappelé la précarité qui prévaut pour les retraités de l'Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) qui se base sur le système de la répartition avec une solidarité intergénérationnelle (Les actifs d'aujourd'hui cotisent pour les retraités). Ils ont néanmoins insisté sur la nécessité de sa complémentarité avec le système de la capitalisation géré par les compagnies d'assurance.
« Ainsi, souligne M. Birame Nekh Ndiaye, rapporteur des panels, le recours à la retraite complémentaire permet de maintenir le niveau de vie du salarié une fois en retraite compte tenu des avantages fiscaux consentis par l'Etat ».
De l'avis de M. Souleymane Niane directeur général de la Sonam Vie, l'assurance-vie est un levier sur lequel l'Etat peut s'appuyer pour la mobilisation de l'épargne intérieure et l'investissement dans l'économie du pays.
Clôturant la première édition des journées portes ouvertes, M. Mor Adj le président de la FSSA a estimé qu'elles ont permis au nombreux public de se familiariser davantage avec l'assurance. « Les recommandations feront l'objet de suivi auprès de nos membres afin de permettre une meilleure qualité de service à nos assurés et de plus amples opportunités de développement de notre marché ».
Le Sénégal est le 4ème marché des assurances de la Conférence interafricaine des marchés d'assurances (CIMA). Il a généré en 2014 un chiffre d'affaires de 101,162 milliards FCFA contre 96,051 milliards FCFA en 2013.
Le marché comprend 17 sociétés d'assurance dommage ou IARD (incendie, assurance, risque et divers), 7 sociétés d'assurance vie, une société de réassurance, une société d'assurance agricole et un fonds de garantie automobile.