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Organisation du référendum : Les 3,2 milliards «ignorés» par le ministre de l’Intérieur
Publié le jeudi 10 decembre 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le ministre de l`intérieur rencontre le commandement territorial
Dakar, le 29 Mai 2015 - Le ministre de l`intérieur a participé à sa première réunion avec le commandement territorial. Abdoulaye Daouda Diallo était entouré des gouverneurs des différentes régions du Sénégal.




L’incertitude se poursuit puisque la hausse de plus de 11 milliards du budget du ministère de l’Intérieur ne prend pas en compte l’organisation d’une élection. Cependant, il a été alloué au département de Abdoulaye Daouda Diallo près de 2 milliards pour, entre autres, des «dépenses d’élection». Mais de quelle élection ?

Abdoulaye Daouda Diallo était très attendu hier par les députés, après avoir déclaré lundi qu’«aucune date n’a été retenue pour le référendum» annoncé par le président de la République pour mai 2016. Il était d’autant plus attendu que de la rallonge de son budget, consacrant une part à des élections, dépendrait la fin du flou. Si le projet de budget 2016 du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique a connu une hausse de plus de 11 milliards F Cfa, c’est pour des «mesures nouvelles» comme «le fonctionnement de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp), la subvention destinée au projet de gestion des risques, le renforcement du programme de sécurité et de sûreté nationale ainsi que celui de la sécurité urbaine à travers la mise en place d’un système de vidéo surveillance».
Donc, il n’y a pas une somme affectée à l’organisation proprement dite d’une élection en 2016, qui ne peut être d’ailleurs que le référendum. «Nous voulons savoir s’il y aura ou non un référendum cette année. Est-ce que vous pouvez nous dire combien de moyens cela va nécessiter ?», a demandé Penda Seck Dieng, la députée apériste. «Eclairez la lanterne des Sénégalais sur ce référendum ! Les spéculations vont bon train», a ajouté sa collègue de Fatick, Aïssatou Diouf. A ces questions, il réitère sa déclaration devant la Cena : «Je crois que le ministère des Finances est suffisamment outillé en cas de mesures d’urgence. Si c’est décidé, on organisera ce référendum, mais si tel n’est pas le cas, je ne peux que dire que nous avons en ligne de mire que les élections législatives de 2017. Les ressources budgétaires ne sont pas franchement compliquées à avoir. C’est une élection qui n’emporte pas des dépenses importantes. Il faut d’abord un arrêté de virement du ministre des Finances. Le budget, dans sa réserve de gestion, a les moyens de répondre à cette sollicitation.»

La nuance par les «crédits destinés aux dépenses d’élection»
Mais un passage du texte remis à la presse laisse planer l’éventualité de la tenue de ce référendum en 2016 en tout cas. Il est écrit : «Les dépenses de fonctionnement s’élèvent à 7 milliards 978 millions 419 mille F Cfa en 2016 contre 6 milliards 250 millions 75 mille F Cfa en 2015, soit une augmentation de 1 milliard 728 millions 344 mille F Cfa (...). Cette hausse s’explique par l’octroi de mesures nouvelles relatives à l’alimentation des élèves de l’Ecole nationale de police (Enp) et par le renforcement des crédits destinés aux dépenses d’élection.» Mais des dépenses de quelle élection ? Il est en tout cas évident que la seule qui est attendue en 2016 reste le référendum.
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