Le français Jérôme Champagne, candidat à la présidence de la FIFA, a appelé, mardi à Dakar, à un rééquilibrage du pouvoir au sein de l’instance dirigeante du football mondial où l’Afrique est peu représentée.
"Avec ses 54 fédérations membres, la Confédération
africaine de football (CAF) ne dispose que de quatre voix au Comité exécutif", a dit le dirigeant qualifiant cette situation d’anormale.
"On doit penser à une FIFA plus forte et plus démocratique et à une meilleure redistribution des richesses", a relevé l’ancien Conseiller du président Sepp Blatter de 1999 à 2010.
Jérôme Champagne est au Sénégal dans le cadre d’une conférence internationale "sur la protection des jeunes joueurs de football en Afrique".
"Cela passe par une meilleure représentation de l’Afrique
au Comité exécutif et une sixième place à la coupe du monde", a-t-il ajouté.
Pour M. Champagne, il y a une volonté de l’UEFA (la
Confédération européenne de football), riche de 53 fédérations et de huit membres dans le Comité exécutif, de dominer le football mondial.
"Moi je veux une FIFA plus forte qui va redistribuer ses richesses et investir dans les programmes de développement", a expliqué le dirigeant français.
S’il a refusé de se mettre à la tribune de la conférence
internationale organisée par l’Association Foot solidaire, il n’a pas manqué d’insister sur ce que sera la FIFA s’il est élu à sa présidence.
"Nous sommes devant une situation explosive où les 20
clubs les plus riches du monde se partagent plus de six milliards d’euros alors qu’une centaine de Fédérations de football parmi lesquelles plusieurs africaines doivent se contenter d’un peu plus de deux milliards d’euros pour
survivre", a-t-il énuméré.
"Quoi qu’on en dise les présidents Joao Havelange et
Sepp Blatter (anciens présidents de la FIFA) ont permis au football mondial d’avancer dans le bon sens", a commenté le candidat à la présidence de la FIFA.
Selon M. Champagne, les audiences cumulées de la Coupe du monde sont estimées à plus de 26 milliards de téléspectateurs.
"Le football est devenu un sport mondialisé qui touche le monde et toutes les couches sociales", a-t-il dit soulignant que le football a fait des percées dans des régions autrefois chasses gardées d’autres disciplines.