Les Etats africains sont dans l’obligation d’améliorer le climat des affaires sur le continent, par le biais de "réformes institutionnelles", ont indiqué des universitaires camerounais au cours d’un forum de la 24e édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK) dont leur pays est l’invité d’honneur.
Ils intervenaient lundi lors d’un panel organisé pour le compte de la journée nationale du Cameoun à la FIDAK, sur le thème "Renforcement des relations économiques Sud-Sud : comment accroître les investissements et les échanges intra-africains".
Selon ces panelistes ces réformes vont permettre de mieux effectuer la libre circulation des personnes et de leurs marchandises.
’’Il y a des obstacles importants qui persistent" dans la promotion des investissements en Afrique, a avancé Dieudonné Magnamissi, chercheur-enseignant à l’Université Yaoundé II.
Selon ce chercheur, la porosité des frontières, ajoutée à la faiblesse du commerce intra-régional et au poids du commerce informel, constituent des obstacles au développement des investissements en Afrique.
D"où la nécessité, d’une intégration du marché africain et des structures de production, a insisté cet enseignant-chercheur, estimant que les pays du continent doivent signer des accords devant permettre une meilleure "rationalisation de l’économie régionale’’.
’’Il faudrait aussi briser les barrières qui existent entre les pays pour aboutir" à des bonnes bases pour le développement de la coopération Sud-Sud, a-t-il insisté.
De son côté, Nkoa François, également universitaire, a insisté sur le développement et la promotion de secteur privé par des mesures tendant au renforcement des capacités.
’’Ces reformes institutionnelles doivent aller également dans le sens de libérer les investissements régionales dans le politiques nationales’’, a-t-il dit.
Selon Dr Nkoa, les Etats doivent mettre un accent particulier sur la qualité des investissements pour garantir le développement social.