Les fêtes de fin d’année ne se passeront plus comme avant car les sénégalais doivent travailler à un changement de comportement face à la menace terroriste a soutenu, mardi à Dakar, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique,
Abdoulaye Daouda Diallo. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique qui défendait le budget de son département arrêté à 76 milliards 375 millions 396 mille 360 frs CFA a évoqué la possibilité d’interdire toute manifestation "inutile" mais aussi réglementer l’usage des pétards et fumigènes.
‘’Nous allons surveiller particulièrement les fête de fins d’année (…) les manifestations doivent faire l’objet de demandes aux autorités. Les festivités à chaque coin de rue doivent être bannies des comportements’’, a-t-il dit devant les députés qui ont approuvé le budget de son ministère à l’unanimité.
‘’Se retrouver avec plus de 10 mille personnes pour suivre et apprécier à la limite le bruit des pétards c’est des comportements révolus. L’usage du fumigène comme les pétards sera réglementé pour le fêtes de fin d’année ou les arbres de Noël notamment à la place de l’indépendance", a précisé le ministre.
Une circulaire a été sortie, à cet effet, pour ‘’encadrer ou interdire’’ ces activités et pratiques, a souligné M. Diallo qui précise qu’"il ne s’agit pas de liberté ou de droit de l’homme, mais plutôt une posture qu’il faut avoir pour la sécurité du pays (…)’’. Abdoulaye Daouda Diallo a notamment jugé nécessaire de mettre en place une carte sécuritaire du pays pour permettre aux forces de l’ordre d’être présentes sur l’ensemble du territoire pour veiller à la sécurité d’ici 2016.
Selon le rapport dudit ministère, la rubrique concernant le transfert en capital a subi une hausse de 372,55% pour atteindre 4 milliards 820 millions de frs CFA. ‘’Cette hausse s’explique par le renforcement du programme de sûreté et de sécurité nationale ainsi que par celui de la sécurité urbaine à travers la mise en place d’’un système de vidéo surveillance’’.
Durant les débats les députés sont plusieurs fois revenus sur l’alignement du statut des policiers à celui des militaires qui leur permet, une fois à la retraite, de bénéficier des mêmes avantages.