Le Sénégal va réformer la loi sur la baisse du loyer pour moderniser le secteur de l’immobilier, a informé hier le ministre du Commerce, qui a annoncé un projet de décret prolongeant le mandat des chambres consulaires qui arrive à terme en fin décembre 2015.
Chassez le naturel, il revient galop. Cette expression sied bien aux bailleurs du secteur de l’immobilier qui, pour contourner la mesure de la baisse du prix du loyer, usent de tous les subterfuges. Pour les maîtriser, le gouvernement entend réformer la loi sur cette baisse. Le ministre du Commerce a indiqué hier, à l’occasion de l’examen du budget de son ministère pour 2016, qu’un atelier sera tenu en janvier prochain avec l’ensemble des acteurs, pour évaluer la loi sur la baisse du loyer au Sénégal.
A l’issue de cet atelier, les locataires, les bailleurs, le gouvernement et les ministères sectoriels concernés dégageront des conclusions et recommandations qui aboutiront à des réformes pour moderniser le secteur de l’immobilier. A en croire le ministre Alioune Sarr, cela permettrait de conserver les acquis et d’absorber toutes les incidences de cette loi qui, souligne-t-il, a permis aux Sénégalais de réduire les charges locatives pour investir dans d’autres activités.
Concernant les chambres consulaires, Alioune Sarr a informé d’un projet de décret en cours, qui devrait permettre de prolonger le mandat des chambres consulaires, qui arrive à terme en fin décembre 2015. «Une fois que c’est prolongé, nous allons ouvrir une nouvelle liste pour, dans un horizon de six mois, organiser de nouvelles élections en toute transparence et démocratie, afin de mettre en place de nouveaux exécutifs au niveau de chambres de commerce et ensuite, engager le chantier de la réforme et permettre aux chambres de commerce de jouer leur rôle», dira le ministre du Commerce. Alioune Sarr a informé qu’un comité est installé par son département pour conduire ladite reforme. «La réforme que nous envisageons vise à renforcer nos chambres consulaires et leur permettre d’être autonomes sur le plan financier», insiste-t-il.
Le ministre de la Consommation et de la promotion des produits locaux a aussi été interpellé sur la composition des bouillons culinaires qui préoccupe les députés.
D’après Alioune Sarr, l’Association sénégalaise de normalisation, composée d’agents de son département et du ministère de la Santé sous la tutelle du ministère de l’Industrie, travaille sur la norme sénégalaise des bouillons de consommation. «Le travail est prêt et sera divulgué dans les prochains jours. Mais sur le plan technique, nous n’avons pas encore vu quelque chose qui pourrait nuire aux consommateurs», rassure-t-il.
Concernant les sachets en plastique, leurs jours sont comptés au Sénégal. En tout cas le ministère du Commerce affirme veiller à ce que ces produits ne soient plus commercialisés au Sénégal. «La loi s’appliquera dans toute sa rigueur sur toute personne qui sera prise en flagrant délit», a menacé Alioune Sarr.