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Tenue du référendum en 2016: Les incertitudes d’Abdoulaye Daouda Diallo

Publié le mercredi 9 decembre 2015 | Enquête Plus

© aDakar.com par DF
Le ministre de l`intérieur a présidé la cérémonie de sortie de la 41ème promotion de l’Ecole Nationale de Police et de la Formation Permanente
Dakar, le 12 août 2015 - Le ministre de l`intérieur a présidé la cérémonie de sortie de la 41ème promotion de l’Ecole Nationale de Police et de la Formation Permanente. Il les a exhorté à redoubler d`efforts dans leur mission. Photo: Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l`intérieur

En visite de contact hier, à la Commission électorale nationale autonome (CENA), le ministre de l’Intérieur a avoué toute son incertitude quant à la tenue du référendum pourtant annoncé en mai 2016 par le président de la République. Interpellé sur la question par les membres de ladite institution de supervision des élections, Abdoulaye Daouda Diallo a tout simplement répondu qu’il ne sait pas s’il y aura ou pas un référendum en 2016.

Le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo a effectué hier une visite de prise de contact à la Commission électorale nationale autonome (Cena). Cette visite, première du genre depuis sa nomination à la tête dudit département en remplacement de son camarade de parti, Mbaye Ndiaye, obéit à une tradition démocratique bien établie au Sénégal et qui veut que l’organisateur des élections qu’est le ministre de l’Intérieur et le superviseur des élections en l’occurrence, la CENA, se concertent régulièrement pour harmoniser leurs positions. Mais cette visite de contact a été mise à profit par le président de ladite structure de supervision des élections, Doudou Ndir et ses camarades, pour interpeller le ministre de l’Intérieur sur plusieurs questions liées à la révision du code électoral, à la prolifération des partis politiques et à l’organisation du référendum.

Interpellé sur la date exacte de la tenue dudit référendum, Abdoulaye Daouda Diallo a, contre toute attente, déclaré que lui-même en tant que ministre de l’Intérieur ne savait pas s’il y aurait ou non un référendum en 2016. Une réponse qui vient ainsi augmenter tout le flou qui entoure la tenue de la prochaine élection présidentielle et la volonté du président de la République Macky Sall de matérialiser son engagement, de réduire son mandat de deux ans et mieux, de procéder à une réforme institutionnelle. ‘’Je ne sais pas pour le moment s’il y aura ou pas un référendum. C’est une décision qui se prend au niveau du président de la République.

Pour le moment, on ne m’a pas encore informé d’un référendum qui se prépare. Par conséquent, je me conforme au calendrier électoral en cours qui prévoit des législatives en 2017 et une présidentielle en 2019. Maintenant, si entre-temps je suis informé de l’organisation du référendum à une date indiquée, je vous aviserai’’, a déclaré le ministre de l’Intérieur. Abdoulaye Daouda Diallo a aussi été interpellé sur la révision du Code électoral. Selon les membres de la CENA, certaines dispositions du Code électoral méritent d’être révisées pour améliorer le processus électoral.

Les membres de la CENA ont également abordé avec Abdoulaye Daouda Diallo sur la question du nombre pléthorique des partis politiques. Selon Doudou Ndir et ses camarades, il n’est pas raisonnable que dans un pays comme le Sénégal, il y ait plus de 250 partis politiques. A cet effet, ils ont appelé le ministre de l’Intérieur à organiser des consultations dans ce sens avec tous les acteurs politiques et les organisations de la société civile, pour trouver une solution permettant de rationaliser et de moraliser l’espace politique sénégalais. Sans nul doute que toutes ces questions seront agitées ce matin par les députés lors du vote du budget du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.