Les députés ont adopté le projet de budget du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, arrêté à 11.209.239.660 francs CFA, tout en réclamant la hausse du montant alloué à ce département.
Le budget du ministère de la Jeunesse en 2016 a été augmenté d’environ 562 millions de francs CFA, soit 5,29 % de plus sur le montant alloué à ce ministère pour l’exercice en cours.
Le montant a été jugé insuffisant par plusieurs députés.
Abdou Mbow a appelé le ministre chargé du Budget, Birima Mangara, présent à la séance plénière consacrée à l’examen du projet de budget, de faire en sorte que le montant soit porté à 30 milliards de francs CFA. "Pour réussir une politique d’emploi, il faut investir pour les jeunes et les femmes", a soutenu M. Mbow.
Pape Zator Mbaye a préconisé un "fonds de soutien à l’emploi des jeunes", en estimant que le montant alloué à la Jeunesse, à l’Emploi et à la Construction citoyenne est insuffisant pour satisfaire les besoins.
"La réalisation du Plan Sénégal émergent passera par les résultats de ce département", a fait valoir M. Mbaye, suggérant par ailleurs la mise en place de "kiosques d’information et de communication" sur la politique d’emploi.
Son collègue Elhadji Mangane estime que "le devenir d’une nation dépend" de la politique de jeunesse qu’elle mène. Sur cette base, il a demandé au ministre du Budget d’allouer au moins 1 % du budget de l’Etat au département de la Jeunesse, de l’Emploi et de Construction citoyenne.
Le montant prévu pour ce ministère en 2016 représente seulement 0,37 % du budget national, a calculé M. Mangane.
Oulèye Diaw et Mamadou Moustapha Ndiaye ont également réclamé la hausse du budget du ministère de la Jeunesse.
Alpha Baldé a exprimé la préoccupation, en souhaitant qu’une bonne partie du budget de ce département soit investi dans les domaines agricoles communautaires, un programme faisant partie des piliers du Plan Sénégal émergent. "L’émergence du Sénégal passera par les projets agricoles", a-t-il soutenu.
Plusieurs députés, dont Aminata Guèye et Djimo Souaré, ont insisté sur l’importance de l’accès des jeunes au financement.
Elène Tine a estimé que les jeunes n’avaient pas encore exploré certaines "niches d’emplois".