Le ministre de la Santé et de l’action sociale se met au rythme de l’Onusida qui ambitionne d’éliminer la pandémie du Sida d’ici à 2030. Une circulaire a été envoyée aux médecins de région pour leur demander de commencer immédiatement le traitement aux antirétroviraux (Arv) aux personnes testées positives au Vih.
La lutte contre la propagation du Vih a franchi un nouveau pas. Le ministère de la Santé et de l’action sociale a pris la décision de se conformer aux objectifs très ambitieux de l’Onusida : Celui d’éliminer le Vih/Sida d’ici à 2030. Une circulaire du ministre de la Santé demande aux médecins de région de commencer immédiatement le traitement aux Antirétroviraux (Arv) dès qu’une personne d’une certaine catégorie est testée positive. Selon Dr Hambarukize Simon, chargé de ce programme à Swaa Sénégal (Société for women and Aids in Africa), qui a donné l’information au cours d’un atelier de sensibilisation sur la promotion du préservatif féminin pour la lutte contre le Vih/Sida, cette mesure concerne les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, les professionnels du sexe, les victimes de drogue injectable, les femmes enceintes séropositives et les couples séro-différents, c’est-à- dire les couples où il y a une personne séronégative et une ou un partenaire séropositif. Des cibles principales pour rendre la transmission impossible et du coup assurer l’atteinte des objectifs de 2030. D’habitude, rappelle Dr Hambarukize, après dépistage, la personne vivant avec le Vih faisant un bilan avec des examens qui pouvaient prendre du temps avant de commencer son traitement.
Cette décision est une aubaine pour les personnes vivant avec le Vih. En réalité, le fait d’introduire très tôt le traitement après dépistage est une vielle doléance du Réseau des personnes vivant avec le Vih. «Les Pvvih se plaignaient du fait qu’entre la période où ils sont testés positifs et le début du traitement, il se passait beaucoup de temps. Ce qui, selon eux dégradait la qualité de leur vie. Maintenant avec cette mesure, ils peuvent prétendre à une meilleure qualité de vie et aussi limiter les risques de contamination», dit-il.
L’Ong Swaa a profité de ce moment pour faire la promotion du préservatif féminin. Une analyse comparative a montré qu’au Sénégal le taux de connaissance de ce produit demeure très faible par rapport à celui du préservatif masculin. La Swaa, qui juge nécessaire de faire la promotion du condom féminin, s’est employée à lever les rumeurs et les informations erronées qui entourent l’utilisation de ce produit. Pour le chargé de programme de la Swaa, le condom féminin, en dehors de la fidélité et de l’abstinence, est la seule stratégie efficace pour les femmes de lutter non seulement contre les grossesses non désirées mais aussi contre les maladies sexuellement transmissibles.
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