Diplomatie
Diplomatie - Politique «de deux poids deux mesures» des grandes puissances au Proche-Orient : L’ambassadeur de la Palestine au Sénégal en colère
Publié le dimanche 6 decembre 2015 | Le Quotidien
 |
NEWS |
|
|
NEWS |
L’ambassadeur de la Palestine au Sénégal a dénoncé, lors de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le Peuple palestinien, la politique «sélective» de certaines puissances mondiales au Proche-Orient. Ainsi, il déplore l’absence d’avancées significatives dans la reconnaissance de l’Etat palestinien.
Depuis 68 ans, la Palestine court après la création d’un Etat avec Jérusalem-Est comme capitale. Malgré certaines évolutions avec l’entrée du «pays» à l’Onu comme Etat observateur non-membre, elle n’arrive pas à obtenir cet Etat avec des frontières bien définies. Même si plusieurs Etats ont reconnu la Palestine. Son présent est toujours fait de conflits avec le voisin israélien qui continue de multiplier les colonies.
En marge hier d’une table ronde célébrant la Journée internationale de solidarité avec le Peuple palestinien organisée par le Centre d’information à Dakar des Nations unies, l’ambassadeur de la Palestine au Sénégal explique que cette situation, qui dure depuis 1947, découle de la politique à double vitesse que mènent certaines puissances concernant la question palestinienne au profit de l’Etat d’Israël, principal opposant à la création d’un Etat arabe. «L’application de la justice est la seule solution et doit prévaloir dans son entièreté. Il est temps que certaines puissances internationales cessent leur politique sélective et biaisée dans l’application du droit et arrêtent de confondre les victimes et les bourreaux. Cette politique de deux poids deux mesures va faire perdurer le conflit avec l’installation du désespoir, la frustration et la haine», se désole son Excellence Safwat Ibraghith.
Aujourd’hui, 136 pays reconnaissent l’existence de l’Etat palestinien et son drapeau est hissé au siège des Nations unies à New York à côté des autres Etats membres. Nonobstant ces progrès, le diplomate regrette l’absence «d’avancées significatives dans le règlement de la question palestinienne». «La commémoration de cette date en cette année de la Journée internationale de solidarité avec le Peuple palestinien se fait en l’absence totale d’un calendrier fixe pour un règlement juste et définitif de la question palestinienne et en l’absence de toute action internationale pour rendre possible une paix juste et durable dans la région», déplore M. Ibraghith.
Pour trouver une issue heureuse à cette situation du Proche-Orient, l’Onu demande à Israël d’arrêter sa politique sioniste. «Tout en étant conscient des difficultés sécuritaires auxquelles fait face Israël, je rappelle aux autorités de ce pays que lorsqu’il n’est pas proportionné à la situation, l’emploi de la force alimente la colère et la frustration. J’engage donc instamment les services de sécurité israéliens à faire preuve de la plus grande retenue en particulier au regard de l’utilisation de la force létale», a déclaré Ban Ki-Moon secrétaire général de l’Onu, dans un communiqué lu durant la rencontre.
Nouvellement élu au Conseil de sécurité de l’Onu en qualité de membre non-permanent, le Sénégal, qui préside aussi le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du Peuple palestinien, par la voix Coly Seck, directeur de Cabinet du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, entend plaider cette cause pour la reconnaissance de la Palestine.
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
