Après les parodies de «oubi tey grew tey» qui n’a pas eu son effet escompté, Enseignantes et enseiganants en charges de l’éducation de nos enfants au Sénégal n’ont jamais baissé les bras. Ils ne réclament que leur droit dira t-on. Ces grèves s’étendent sur deux fronts maintenant, le front des enseignants qui réclament leurs meilleurs conditions de vie et de travail et de l’autre, les élèves qui réclament les cours une fois leurs enseignent boudent les cours. Pas plus tard qu’hier le monde médiatique sénégalais a suvi le débrayage des enseignants du lycée Coumba Ndoffène Diouf de Fatick. Le 16 novembre dernier c’étaient les apprenants du lycée Marsassoum de Sédhiou qui ont battu les pavés pour manque de professeurs. Trois jours après ceux du lycée de Bokidiawé de la communauté rurale située dans l’arrondissement de Ogo, du département de Matam leur ont emboîté les pas.
La grosse peine reste à venir. En effet les syndicalistes du Grand Cadre comptent déposer un préavis de grève au début du mois de janvier. Le Cusems de son côté ne compte pas baisser les bras.
Que réclament concrètement les enseignants?
Ce que nous demandons à l’Etat n’est pas de la mer à boire? répliquera un responsable syndical lors d’une de leurs conférences de presse. Les enseignants regroupés dans de différents syndicats ont les mêmes revendications. Au préalable ils exigent du gouvernement un respect scrupuleux des engagement du 10 octobre dernier. Lesquels sont: la validation des années de vacation et l’alignement indiciaire. A cet effet, 20 milliards de FCFA seront mobilisés, avec un impact immédiat de 5 milliards en 2016 ; 8,8 milliards en 2017 et 2018 ; et 6,1 milliards pour la prise en charge intégrale des contributions au Fonds National de Retraite (FNR).
La prise en charge par le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan des actes issus de l’opération « coup de poing ».
L’annulation, à titre exceptionnel, des retenues opérées sur les salaires du mois d’avril 2015, non travaillé pour faits de grève.
La finalisation, dans les meilleurs délais, de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat et le partage des résultats.
La mise à disposition des parcelles réalisées dans le cadre des Zones d’Aménagement Concerté (ZAC), et l’orientation des jeunes enseignants vers les offres de logements sociaux dans les pôles urbains.
utre le non respect de ces engagement les responsable syndicaux soulèvent les cas du retard de salaire des professeurs contractuels. Et des sortants de la FASTEF affectés dans les établissements de l’intérieur du pays qui n’ont toujours pas encore perçu leur premier salaire.
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) n’avait-il pas appelé les acteurs du système éducatif à une année scolaire sans grève lors de la deuxième session de l’institution en octobre dernier? C’est dire par là que l’intérêt de la nation ne doit pas être relégué au second plan. Chacun doit y mettre du sien pour un meilleur devenir de la jeunesse.